Le Tonnelier
Au Tonnelier, on mange d’abord avec les yeux. La belle auberge du centre de Bulle, qui fut une fabrique de tonneaux pour fromage avant l’incendie de 1805, a eu plusieurs vies avant de se parer d’Art déco et des fresques paysagères gruériennes de Joseph Ferrero. Le service est jeune et sympathique, dressé dans d’élégants tabliers. Son cadre Belle Epoque boisé lui a valu le titre, après restauration lourde, de «restaurant historique» en 2023. Et mériterait mieux qu’une musique pop diffusée trop fort via les haut-parleurs.
Et qu’y mange-t-on, alors? Retour aux origines laitières avec ces petits malakoffs au Gruyère et au Vacherin AOP qui ont du goût, du croustillant et du fondant. On salue également la fraîcheur de ce cannelloni à la chair de crabe qui réinterprète le rouleau d’été en lui associant la délicatesse du crustacé condimenté au thé vert et citron.
La tagliata va chercher son bœuf du (très bon) côté du Simmental. La viande aussi est goûtue, cuite saignante en cœur comme demandé, dorée en peau et déposée sur un incontournable lit de roquette agrémenté de tomates séchées, de copeaux de parmesan et de pignons, avec des frites impeccables dans leur panier de cuisson.
On sera moins emballé par un «coup de cœur» du chef qui nous avait pourtant fait de l'œil sur la carte. Les (petites) Saint-Jacques «Black Tie» se parent évidemment de truffe noire, mais était-ce vraiment une bonne idée que de les cuire à l’étouffée dans de la pâte façon Wellington? Cette dernière écrase en texture et en goût le coquillage. Dommage.
Les cartes des boissons sont généreuses avec leurs cocktails signatures – belle fraîcheur par exemple pour ce «pear garden» (Pear Garden Rhum infusé poire et thym, Grand Marnier, Williamine, jus de citron vert, sirop de thym) –, une palette large d’alcools forts et des vins suisses en majorité, dont des crus maison élaborés avec Serge Diserens du Domaine des Moines à Villeneuve. Le bar à l’étage vaut lui aussi le détour.


Au Tonnelier, on mange d’abord avec les yeux. La belle auberge du centre de Bulle, qui fut une fabrique de tonneaux pour fromage avant l’incendie de 1805, a eu plusieurs vies avant de se parer d’Art déco et des fresques paysagères gruériennes de Joseph Ferrero. Le service est jeune et sympathique, dressé dans d’élégants tabliers. Son cadre Belle Epoque boisé lui a valu le titre, après restauration lourde, de «restaurant historique» en 2023. Et mériterait mieux qu’une musique pop diffusée trop fort via les haut-parleurs.
Et qu’y mange-t-on, alors? Retour aux origines laitières avec ces petits malakoffs au Gruyère et au Vacherin AOP qui ont du goût, du croustillant et du fondant. On salue également la fraîcheur de ce cannelloni à la chair de crabe qui réinterprète le rouleau d’été en lui associant la délicatesse du crustacé condimenté au thé vert et citron.
La tagliata va chercher son bœuf du (très bon) côté du Simmental. La viande aussi est goûtue, cuite saignante en cœur comme demandé, dorée en peau et déposée sur un incontournable lit de roquette agrémenté de tomates séchées, de copeaux de parmesan et de pignons, avec des frites impeccables dans leur panier de cuisson.
On sera moins emballé par un «coup de cœur» du chef qui nous avait pourtant fait de l'œil sur la carte. Les (petites) Saint-Jacques «Black Tie» se parent évidemment de truffe noire, mais était-ce vraiment une bonne idée que de les cuire à l’étouffée dans de la pâte façon Wellington? Cette dernière écrase en texture et en goût le coquillage. Dommage.
Les cartes des boissons sont généreuses avec leurs cocktails signatures – belle fraîcheur par exemple pour ce «pear garden» (Pear Garden Rhum infusé poire et thym, Grand Marnier, Williamine, jus de citron vert, sirop de thym) –, une palette large d’alcools forts et des vins suisses en majorité, dont des crus maison élaborés avec Serge Diserens du Domaine des Moines à Villeneuve. Le bar à l’étage vaut lui aussi le détour.