Le Cigalon
L’élégante terrasse du Cigalon a encore gagné en quiétude, depuis la fermeture du poste-frontière voisin du restaurant. Cela prive évidemment la famille Bessire d’une clientèle de passage bienvenue les (rares) jours où Le Cigalon n’affiche pas complet. Car, dans la région, tout le monde le sait, Jean-Marc Bessire est le roi du poisson. Qu’il soit de mer ou du lac, il l’apprête comme personne, avec un infini doigté. Et voilà que, pour marquer les 30 ans de succès du restaurant, Robin, le fils de Jean-Marc et de Corinne, formé à l’Hôtel de Ville de Crissier, à la Maison Wenger et à La Micheline, vient prêter main-forte à son père en cuisine. Il en résulte des repas bluffants, où le doigté répond à la technique et la tradition à la créativité. Ainsi ce dessert ébouriffant nommé «Ode à la mer»: gelée de laitue de mer, chips aux algues, crémeux de citron confit et pesto au shiso s’y donnent la réplique avec maestria. C’est le couronnement d’un repas gourmand et léger, commencé par une panisse de pois chiches et rouille, une tartelette à l’oxalis et une bouchée de stilton à l’ail des ours. Des bouchées gourmandes annonçant la finesse de l’onctueuse bûchette de chèvre, poivron et épinards coiffée de copeaux de poutargue. Puis la sériole se pare de notes fumées. Elle arrive en ravissant dressage rose et vert pré, qui ne parvient pourtant pas à en doper les saveurs, retenues, trop. Mais c’est le seul léger bémol du repas. Cru, le thon se pare d’oignon croquant, de kumquat et de citron en un plat idéalement équilibré, où douceur, acidité, fraîcheur et rondeur se complètent à merveille. Et voici le maquereau, passé à la flamme et escorté d’une déclinaison d’artichauts en sauce barigoule. De son côté, «le retour de pêche» décline pas moins de cinq poissons les uns plus parfaitement cuits que les autres, en un véritable festival marin. Enfin, le bar en habit d’écailles délicieux est magnifié par les chanterelles et les morilles. D’une distinction parfaite, l’élégante Corinne Bessire veille aux accords mets-vins avec bonheur. Bonheur partagé. Alors, aux trente prochaines années!


L’élégante terrasse du Cigalon a encore gagné en quiétude, depuis la fermeture du poste-frontière voisin du restaurant. Cela prive évidemment la famille Bessire d’une clientèle de passage bienvenue les (rares) jours où Le Cigalon n’affiche pas complet. Car, dans la région, tout le monde le sait, Jean-Marc Bessire est le roi du poisson. Qu’il soit de mer ou du lac, il l’apprête comme personne, avec un infini doigté. Et voilà que, pour marquer les 30 ans de succès du restaurant, Robin, le fils de Jean-Marc et de Corinne, formé à l’Hôtel de Ville de Crissier, à la Maison Wenger et à La Micheline, vient prêter main-forte à son père en cuisine. Il en résulte des repas bluffants, où le doigté répond à la technique et la tradition à la créativité. Ainsi ce dessert ébouriffant nommé «Ode à la mer»: gelée de laitue de mer, chips aux algues, crémeux de citron confit et pesto au shiso s’y donnent la réplique avec maestria. C’est le couronnement d’un repas gourmand et léger, commencé par une panisse de pois chiches et rouille, une tartelette à l’oxalis et une bouchée de stilton à l’ail des ours. Des bouchées gourmandes annonçant la finesse de l’onctueuse bûchette de chèvre, poivron et épinards coiffée de copeaux de poutargue. Puis la sériole se pare de notes fumées. Elle arrive en ravissant dressage rose et vert pré, qui ne parvient pourtant pas à en doper les saveurs, retenues, trop. Mais c’est le seul léger bémol du repas. Cru, le thon se pare d’oignon croquant, de kumquat et de citron en un plat idéalement équilibré, où douceur, acidité, fraîcheur et rondeur se complètent à merveille. Et voici le maquereau, passé à la flamme et escorté d’une déclinaison d’artichauts en sauce barigoule. De son côté, «le retour de pêche» décline pas moins de cinq poissons les uns plus parfaitement cuits que les autres, en un véritable festival marin. Enfin, le bar en habit d’écailles délicieux est magnifié par les chanterelles et les morilles. D’une distinction parfaite, l’élégante Corinne Bessire veille aux accords mets-vins avec bonheur. Bonheur partagé. Alors, aux trente prochaines années!