Auberge du Lion d’Or
Le duo Dupont-Byrne a toujours maintenu le Lion d’Or parmi les tables emblématiques de Genève et de ses environs. Il faut dire que la situation est d’une étourdissante beauté. L’ensemble des maisons (dont une partie sera prochainement transformée en petit hôtel de grand charme et un bistrot Poulet Perche) est serti dans un jardin magique doublé d’un potager de rêve. Ourlé de grands arbres, il offre une vue imprenable sur le Léman, la rade et le palais de Nations, ainsi que le château de Pregny sur la rive opposée. Entre les mains du groupe détenu par Abdallah Chatila, qui vise haut avec plusieurs établissements (Sesflo, Vallon, Marmont…), ce luxueux restaurant poursuit sur la voie de l’excellence. Avec aux fourneaux un chef enthousiaste, Léo Besnard, formé notamment au Pavillon Ledoyen et à L’Oiseau Blanc, à Paris. Ses apprêts sont autant d’odes à la grande cuisine classique, dressés avec art et tirés d’une carte équilibrée offrant à la fois la dose épicurienne et la touche de chic indispensable à un public international, souvent anglo-saxon et fortuné, qui s’attable en ces lieux. On ajoutera que la carte des vins est remarquable, avec à la fois des crus parmi les plus en vue du canton (Nicolas Bonnet) et de la Suisse (Chappaz, Andrei, Gantenbein), à des prix corrects, et de prestigieux flacons, surtout français. Le tout ponctué de conseils avisés d’un sommelier souriant intégré à une brigade de service d’une justesse, d’une classe et d’une précision émérites.
Voici l’exquis duo de barbajuans, l’un farci de ricotta et d’épinards, l'autre de homard au cumin. Une écume de pain grillé au vinaigre de framboise leur emboîte le pas, coiffée d’une fleur de bourrache. C’est aérien et presque pâtissier. Contrairement aux agnolotti de volaille (la farce manque peut-être de volupté) en excellente crème de gruyère et jus corsé particulièrement délicieux. L’entrecôte de bœuf en gravlax arrive en fines lamelles arrangées avec grâce, coiffées de pousses et assorties d’un condiment à la moutarde douce: un joli plat estival. On poursuit avec la tarte soufflée aux perches du Léman: la pâte est fine et la royale subtile arrive coiffée d’une couche dorée d’œufs de brochet fumés et de feuilles d’or. Quelle délicatesse! Le bar en croûte de sel arrive entier, magnifique, cuit juste à point et assaisonné avec doigté, flanqué d’un jus à l’oseille et d’une mousseline de pommes de terre rehaussée de caviar. Le ris de veau à la vanille, lui, se révèle idéal, fondant et croustillant, entouré de jus intense et de petits pois à la française.
On s’étonne, en juin, de trouver une déclinaison de pommes en prédessert, mais elle est aussi belle à regarder que délicieuse. Chapeau au pâtissier! Il envoie dans la foulée deux desserts, l’un, aérien, à la fraise, à la rhubarbe et à l'hibiscus, l’autre, joli comme un accessoire de mode, associant meringue, saveurs d’Asie (sésame noir, yuzu) et pamplemousse. On commence à 14, avec une évidente marge de progression.
Le duo Dupont-Byrne a toujours maintenu le Lion d’Or parmi les tables emblématiques de Genève et de ses environs. Il faut dire que la situation est d’une étourdissante beauté. L’ensemble des maisons (dont une partie sera prochainement transformée en petit hôtel de grand charme et un bistrot Poulet Perche) est serti dans un jardin magique doublé d’un potager de rêve. Ourlé de grands arbres, il offre une vue imprenable sur le Léman, la rade et le palais de Nations, ainsi que le château de Pregny sur la rive opposée. Entre les mains du groupe détenu par Abdallah Chatila, qui vise haut avec plusieurs établissements (Sesflo, Vallon, Marmont…), ce luxueux restaurant poursuit sur la voie de l’excellence. Avec aux fourneaux un chef enthousiaste, Léo Besnard, formé notamment au Pavillon Ledoyen et à L’Oiseau Blanc, à Paris. Ses apprêts sont autant d’odes à la grande cuisine classique, dressés avec art et tirés d’une carte équilibrée offrant à la fois la dose épicurienne et la touche de chic indispensable à un public international, souvent anglo-saxon et fortuné, qui s’attable en ces lieux. On ajoutera que la carte des vins est remarquable, avec à la fois des crus parmi les plus en vue du canton (Nicolas Bonnet) et de la Suisse (Chappaz, Andrei, Gantenbein), à des prix corrects, et de prestigieux flacons, surtout français. Le tout ponctué de conseils avisés d’un sommelier souriant intégré à une brigade de service d’une justesse, d’une classe et d’une précision émérites.
Voici l’exquis duo de barbajuans, l’un farci de ricotta et d’épinards, l'autre de homard au cumin. Une écume de pain grillé au vinaigre de framboise leur emboîte le pas, coiffée d’une fleur de bourrache. C’est aérien et presque pâtissier. Contrairement aux agnolotti de volaille (la farce manque peut-être de volupté) en excellente crème de gruyère et jus corsé particulièrement délicieux. L’entrecôte de bœuf en gravlax arrive en fines lamelles arrangées avec grâce, coiffées de pousses et assorties d’un condiment à la moutarde douce: un joli plat estival. On poursuit avec la tarte soufflée aux perches du Léman: la pâte est fine et la royale subtile arrive coiffée d’une couche dorée d’œufs de brochet fumés et de feuilles d’or. Quelle délicatesse! Le bar en croûte de sel arrive entier, magnifique, cuit juste à point et assaisonné avec doigté, flanqué d’un jus à l’oseille et d’une mousseline de pommes de terre rehaussée de caviar. Le ris de veau à la vanille, lui, se révèle idéal, fondant et croustillant, entouré de jus intense et de petits pois à la française.
On s’étonne, en juin, de trouver une déclinaison de pommes en prédessert, mais elle est aussi belle à regarder que délicieuse. Chapeau au pâtissier! Il envoie dans la foulée deux desserts, l’un, aérien, à la fraise, à la rhubarbe et à l'hibiscus, l’autre, joli comme un accessoire de mode, associant meringue, saveurs d’Asie (sésame noir, yuzu) et pamplemousse. On commence à 14, avec une évidente marge de progression.