Le Bleu Nuit
Emblématique bistrot du quartier des Bains, le Bleu Nuit a opéré une mue discrète sous la houlette du dynamique Florian Le Bouhec, chef du Bologne et créateur de restaurants hautement gourmands, et de son collaborateur Mathias Fréré, installé aux fourneaux. Un zinc plus long donne le ton festif et l’esprit de partage. Une ambiance qu’on retrouve en poussant la porte d’un frigo derrière laquelle se cache le bar façon speakeasy, parfait pour le grignotage d’avant-spectacle ou le dernier verre de la soirée.
Mais des effluves aillés s’échappent de la cuisine désormais ouverte sur la salle! A table, on a faim! Un coup d’œil à la courte carte nous éclaire sur le programme, fait de plats à partager, ou non, aux intitulés sautillants qui font la part belle aux produits de saison et aux légumes. Difficile de choisir, tout fait envie.
A commencer par ce taboulé de chou-fleur et son œuf parfait. Impossible de deviner ce qui assaisonne les miettes du légume cru (lumière tamisée oblige), mais le citron vert apporte sa touche acidulée, les amandes toastées leur croquant et une crème du même fruit sec se marie à l’onctuosité de l’œuf pour notre ravissement. Autre assiette, autre plaisir avec cette pizzetta dont la pâte rustique est masquée de crème de burrata fumée, garnie de petits artichauts sauvages denses, croquants et un brin amers, et de bouquets de rampon parfaitement assaisonnés.
Et la lotte? Emmaillotée de guanciale, elle fond sur la langue. Le chef l’a associée à de la courge, en pommade citronnée et en brunoise al dente, et à du chou kale frit, qui l’habille d’une délicate collerette croquante.
L’escalope de porc, elle, s’est sapée de panko avant de sauter dans un bain de friture et de finir escalopée sur un émincé de chou blanc mariné vif et tonique. La chair est tendre, la surface croustillante, sans une trace de gras. Une sauce tonkatsu, préparation aigre-douce à la mode nippone, complète le voyage.
Ces portions généreuses s’arrosent essentiellement de vins nature, servis par une équipe de salle enthousiaste et souriante dans une ambiance joyeusement sonore. L’esprit festif aidant, on craque pour une part de dessert et, là encore, la maison ne mégote pas sur la taille des portions. Ici, une solide tranche de brioche à la saveur prononcée de levure a été roussie au beurre façon pain perdu, une glace à la vanille et sa sauce au caramel lui font la causette. C’est régressif et hautement gourmand, mais un brin trop sucré peut-être. Le millefeuille à la pistache mime une pagode déstructurée. A la crème de pistache industrielle qui l’aromatise on préfère la merveilleuse crème glacée aux noix de pécan et les noix sablées de caramel. Un café et l’addition? Gardez le sourire, les prix savent raison garder.
Emblématique bistrot du quartier des Bains, le Bleu Nuit a opéré une mue discrète sous la houlette du dynamique Florian Le Bouhec, chef du Bologne et créateur de restaurants hautement gourmands, et de son collaborateur Mathias Fréré, installé aux fourneaux. Un zinc plus long donne le ton festif et l’esprit de partage. Une ambiance qu’on retrouve en poussant la porte d’un frigo derrière laquelle se cache le bar façon speakeasy, parfait pour le grignotage d’avant-spectacle ou le dernier verre de la soirée.
Mais des effluves aillés s’échappent de la cuisine désormais ouverte sur la salle! A table, on a faim! Un coup d’œil à la courte carte nous éclaire sur le programme, fait de plats à partager, ou non, aux intitulés sautillants qui font la part belle aux produits de saison et aux légumes. Difficile de choisir, tout fait envie.
A commencer par ce taboulé de chou-fleur et son œuf parfait. Impossible de deviner ce qui assaisonne les miettes du légume cru (lumière tamisée oblige), mais le citron vert apporte sa touche acidulée, les amandes toastées leur croquant et une crème du même fruit sec se marie à l’onctuosité de l’œuf pour notre ravissement. Autre assiette, autre plaisir avec cette pizzetta dont la pâte rustique est masquée de crème de burrata fumée, garnie de petits artichauts sauvages denses, croquants et un brin amers, et de bouquets de rampon parfaitement assaisonnés.
Et la lotte? Emmaillotée de guanciale, elle fond sur la langue. Le chef l’a associée à de la courge, en pommade citronnée et en brunoise al dente, et à du chou kale frit, qui l’habille d’une délicate collerette croquante.
L’escalope de porc, elle, s’est sapée de panko avant de sauter dans un bain de friture et de finir escalopée sur un émincé de chou blanc mariné vif et tonique. La chair est tendre, la surface croustillante, sans une trace de gras. Une sauce tonkatsu, préparation aigre-douce à la mode nippone, complète le voyage.
Ces portions généreuses s’arrosent essentiellement de vins nature, servis par une équipe de salle enthousiaste et souriante dans une ambiance joyeusement sonore. L’esprit festif aidant, on craque pour une part de dessert et, là encore, la maison ne mégote pas sur la taille des portions. Ici, une solide tranche de brioche à la saveur prononcée de levure a été roussie au beurre façon pain perdu, une glace à la vanille et sa sauce au caramel lui font la causette. C’est régressif et hautement gourmand, mais un brin trop sucré peut-être. Le millefeuille à la pistache mime une pagode déstructurée. A la crème de pistache industrielle qui l’aromatise on préfère la merveilleuse crème glacée aux noix de pécan et les noix sablées de caramel. Un café et l’addition? Gardez le sourire, les prix savent raison garder.