Safre
Autrefois synonyme de gloutonnerie, le mot «safre» désignait une personne se jetant sur la nourriture avec avidité. Aujourd’hui, il donne son nom à un restaurant raffiné, destiné aux amoureux de bonne chère. Installé au cœur du quartier des banques, à l’angle de la paisible place de la Synagogue aujourd’hui piétonne, le Safre est mené par Loris Vial, diplômé de l’Ecole hôtelière de Lausanne, qui lui insuffle, avec son équipe discrète et efficace, une énergie joyeusement gourmande. La salle au plafond ample, largement ouverte sur l’extérieur par de larges baies vitrées, mêle l’élégance brute des pierres de taille à la douceur d’un éclairage soigné. Aux beaux jours, une charmante terrasse prolonge agréablement l’espace. En cuisine, le chef Quentin Chasseray signe une partition concise, qui célèbre les produits de saison et le fait maison, dans un esprit de plaisir sans chichi.
La balade gourmande s’ouvre sur un calamar joliment poêlé, posé sur une purée d’artichauts aux accents végétaux bien sentis. Un duo terre-mer où les saveurs dialoguent sans jamais s’éclipser lui fait écho: un vol-au-vent aux ris de veau, vongole et salicornes très inspiré, nappé d’une sauce volaille et crustacés irrésistible. Suit un filet de turbot sauvage qui a flirté une seconde de trop avec le feu. Heureusement, le fenouil confit au pastis, le beurre blanc à la verveine et les œufs de truite viennent ranimer l’ensemble avec fraîcheur. Cap sur la terre ferme avec une coquille d’agneau et son épaule aux dattes, escortée de fèves, petits pois et kumquat, le tout lié par un jus à la sarriette aux profonds accents herbacés. Les végétariens ne sont pas en reste: les agnolotti farcis de ricotta et agrumes, accompagnés de petits pois, émulsion de cosses et condiment aux fraises jouent une partition tout en fraîcheur et en contraste, tandis que le pithiviers végétal, à la découpe nette, s’offre un contrepoint noble avec sa sauce au vin jaune et aux morilles. Côté douceurs, difficile de ne pas succomber au sablé breton, escorté de rhubarbe confite, d’une chantilly légère et d’un sorbet à la rhubarbe qui met les papilles en liesse. Quant à la salade de fraises, elle est dopée par quelques pousses d’estragon qui lui apportent une belle vivacité.


Autrefois synonyme de gloutonnerie, le mot «safre» désignait une personne se jetant sur la nourriture avec avidité. Aujourd’hui, il donne son nom à un restaurant raffiné, destiné aux amoureux de bonne chère. Installé au cœur du quartier des banques, à l’angle de la paisible place de la Synagogue aujourd’hui piétonne, le Safre est mené par Loris Vial, diplômé de l’Ecole hôtelière de Lausanne, qui lui insuffle, avec son équipe discrète et efficace, une énergie joyeusement gourmande. La salle au plafond ample, largement ouverte sur l’extérieur par de larges baies vitrées, mêle l’élégance brute des pierres de taille à la douceur d’un éclairage soigné. Aux beaux jours, une charmante terrasse prolonge agréablement l’espace. En cuisine, le chef Quentin Chasseray signe une partition concise, qui célèbre les produits de saison et le fait maison, dans un esprit de plaisir sans chichi.
La balade gourmande s’ouvre sur un calamar joliment poêlé, posé sur une purée d’artichauts aux accents végétaux bien sentis. Un duo terre-mer où les saveurs dialoguent sans jamais s’éclipser lui fait écho: un vol-au-vent aux ris de veau, vongole et salicornes très inspiré, nappé d’une sauce volaille et crustacés irrésistible. Suit un filet de turbot sauvage qui a flirté une seconde de trop avec le feu. Heureusement, le fenouil confit au pastis, le beurre blanc à la verveine et les œufs de truite viennent ranimer l’ensemble avec fraîcheur. Cap sur la terre ferme avec une coquille d’agneau et son épaule aux dattes, escortée de fèves, petits pois et kumquat, le tout lié par un jus à la sarriette aux profonds accents herbacés. Les végétariens ne sont pas en reste: les agnolotti farcis de ricotta et agrumes, accompagnés de petits pois, émulsion de cosses et condiment aux fraises jouent une partition tout en fraîcheur et en contraste, tandis que le pithiviers végétal, à la découpe nette, s’offre un contrepoint noble avec sa sauce au vin jaune et aux morilles. Côté douceurs, difficile de ne pas succomber au sablé breton, escorté de rhubarbe confite, d’une chantilly légère et d’un sorbet à la rhubarbe qui met les papilles en liesse. Quant à la salade de fraises, elle est dopée par quelques pousses d’estragon qui lui apportent une belle vivacité.