Taratata
Selon le Robert, «taratata» est une onomatopée exprimant l'incrédulité et la défiance. A votre arrivée, examinez de près la cheminée en plastique bon marché ornant l’entrée, puis passez devant le gorille grandeur nature qui trône au pied de l’escalier menant à la salle principale. Installez-vous enfin dans le décor fait de papiers peints aux motifs de jungle et de parois en fausse végétation. Là, entouré de nombreux bibelots dorés au goût plus ou moins douteux, vous vous direz certainement que le nom de l’endroit est bien trouvé. Certes, Taratata est un lieu où domine le kitsch et le m’as-tu-vu, mais la nombreuse clientèle branchée (la faune?) qui le fréquente est la preuve que ce genre de lieu plaît beaucoup, et le talent d’Aline Ménétrey chasse rapidement toute incrédulité ou défiance.
Car si la cuisine de la jeune cheffe est aussi branchée que l’endroit, nulle poudre aux yeux ni décor en carton-pâte dans les assiettes. Le concept est aussi simple qu’efficace: tous les plats sont à partager, et l’on voyage aux quatre coins du monde avec, en entrée, des tapas originales et bien confectionnées. L’artichaut se décline en deux cuissons et se pare de citron et d’un labneh fumé pour un résultat tout en finesse et en équilibre. D’une grande fraîcheur et joliment présenté, le vitello tonnato séduit par la qualité des produits utilisés. Quant à la crevette black tiger, elle est servie en sushi dans une feuille d’algue frite croquante et rehaussée de granny smith et de mangue. Un peu décevant, le tartare de thon épicé au riz croustillant manque de peps et de profondeur. Mais cet écart est vite oublié avec l’arrivée d’un bao bun de porc braisé exceptionnel: le pain a la texture d’un nuage, la viande fond littéralement dans la bouche et les pickles de concombre apportent une strate de saveurs supplémentaire, on en redemande!
Pour suivre, vous pouvez opter pour l’une des grandes pièces de bœuf à partager ou pour un poisson entier. La qualité des produits et excellente et les cuissons parfaitement maîtrisées. Les garnitures, plutôt quelconques, se choisissent à part.
Au rayon des desserts, le baba à l’abricot (du Valais) est sec et sans goût, contrairement à ce cheesecake déconstruit à la fraise, très beau et très goûteux, que vient sublimer un magnifique sorbet au basilic.
La carte des vins, construite par la sommelière Johanna Dayer, propose des crus valaisans d’exception et de belles étiquettes françaises à des prix élevés. L’établissement propose également une série de cocktails originaux, très bien réalisés et à des prix raisonnables.
Le service est efficace et attentionné.


Selon le Robert, «taratata» est une onomatopée exprimant l'incrédulité et la défiance. A votre arrivée, examinez de près la cheminée en plastique bon marché ornant l’entrée, puis passez devant le gorille grandeur nature qui trône au pied de l’escalier menant à la salle principale. Installez-vous enfin dans le décor fait de papiers peints aux motifs de jungle et de parois en fausse végétation. Là, entouré de nombreux bibelots dorés au goût plus ou moins douteux, vous vous direz certainement que le nom de l’endroit est bien trouvé. Certes, Taratata est un lieu où domine le kitsch et le m’as-tu-vu, mais la nombreuse clientèle branchée (la faune?) qui le fréquente est la preuve que ce genre de lieu plaît beaucoup, et le talent d’Aline Ménétrey chasse rapidement toute incrédulité ou défiance.
Car si la cuisine de la jeune cheffe est aussi branchée que l’endroit, nulle poudre aux yeux ni décor en carton-pâte dans les assiettes. Le concept est aussi simple qu’efficace: tous les plats sont à partager, et l’on voyage aux quatre coins du monde avec, en entrée, des tapas originales et bien confectionnées. L’artichaut se décline en deux cuissons et se pare de citron et d’un labneh fumé pour un résultat tout en finesse et en équilibre. D’une grande fraîcheur et joliment présenté, le vitello tonnato séduit par la qualité des produits utilisés. Quant à la crevette black tiger, elle est servie en sushi dans une feuille d’algue frite croquante et rehaussée de granny smith et de mangue. Un peu décevant, le tartare de thon épicé au riz croustillant manque de peps et de profondeur. Mais cet écart est vite oublié avec l’arrivée d’un bao bun de porc braisé exceptionnel: le pain a la texture d’un nuage, la viande fond littéralement dans la bouche et les pickles de concombre apportent une strate de saveurs supplémentaire, on en redemande!
Pour suivre, vous pouvez opter pour l’une des grandes pièces de bœuf à partager ou pour un poisson entier. La qualité des produits et excellente et les cuissons parfaitement maîtrisées. Les garnitures, plutôt quelconques, se choisissent à part.
Au rayon des desserts, le baba à l’abricot (du Valais) est sec et sans goût, contrairement à ce cheesecake déconstruit à la fraise, très beau et très goûteux, que vient sublimer un magnifique sorbet au basilic.
La carte des vins, construite par la sommelière Johanna Dayer, propose des crus valaisans d’exception et de belles étiquettes françaises à des prix élevés. L’établissement propose également une série de cocktails originaux, très bien réalisés et à des prix raisonnables.
Le service est efficace et attentionné.