La Grange
La Grange fleure bon la vieille institution, bistrot de luxe qui ne le montre pas trop, un brin désuet, mais portant avec fierté ses rituels d’antan. Toute action démarre derrière un beau bar de bois sombre. Ici, on sert de bons produits, comme cette bisque de homard en amuse-bouche qui se love sur le palais. Et, enfin, en Valais, on ose servir de simples fines tranches de pain de seigle. La terrine de foie de canard, impeccable dans son classicisme, se fait réveiller par des échalotes confites à la grenadine. Très bonne qualité de chèvre chaud, accompagné par l’amertume de l’endive et du radicchio. L’éternel chef et patron Thierry Corthay retrouve de nouveau les fourneaux seul.
Heureusement, en salle, Maud Courdavault apporte sa joie de vivre, son goût du voyage et trouve immédiatement des solutions. Si l’hôte ne se contente pas des vins ouverts proposés, elle déniche un gamay vieilles vignes de Gérald Besse, facturé à prix doux. Les filets de biche bien rosés s’accompagnent de délicieux röstis. Par contre, les légumes trop calibrés et disparates ne semblent pas avoir été préparés maison. Quant à l’assiette végétale, elle se compose des mêmes légumes. Les chanterelles frappent par leur belle taille, mais elles sont servies dans un jus dilué, sans volume et sans force. Les mousses au chocolat blanc et noir, accompagnées de confiture d’orange amère, plaisent par leur goût. Mais, comme tout le reste, les dressages semblent bloqués dans les années 1990, ainsi que le confirment des photos de plats d’antan épinglées dans les escaliers. Il flotte ici une nostalgie parfois belle, parfois éprouvante. La clientèle évoque ses souvenirs du Verbier gastronomique de jadis, bercés par le chef Roland Pierroz. Elle vient rechercher ici un réconfort non conceptuel, qu’elle trouvera. On cultive ses acquis, sans rien oser de nouveau. Une démarche un peu paresseuse, mais pas dénuée de charme.
La Grange fleure bon la vieille institution, bistrot de luxe qui ne le montre pas trop, un brin désuet, mais portant avec fierté ses rituels d’antan. Toute action démarre derrière un beau bar de bois sombre. Ici, on sert de bons produits, comme cette bisque de homard en amuse-bouche qui se love sur le palais. Et, enfin, en Valais, on ose servir de simples fines tranches de pain de seigle. La terrine de foie de canard, impeccable dans son classicisme, se fait réveiller par des échalotes confites à la grenadine. Très bonne qualité de chèvre chaud, accompagné par l’amertume de l’endive et du radicchio. L’éternel chef et patron Thierry Corthay retrouve de nouveau les fourneaux seul.
Heureusement, en salle, Maud Courdavault apporte sa joie de vivre, son goût du voyage et trouve immédiatement des solutions. Si l’hôte ne se contente pas des vins ouverts proposés, elle déniche un gamay vieilles vignes de Gérald Besse, facturé à prix doux. Les filets de biche bien rosés s’accompagnent de délicieux röstis. Par contre, les légumes trop calibrés et disparates ne semblent pas avoir été préparés maison. Quant à l’assiette végétale, elle se compose des mêmes légumes. Les chanterelles frappent par leur belle taille, mais elles sont servies dans un jus dilué, sans volume et sans force. Les mousses au chocolat blanc et noir, accompagnées de confiture d’orange amère, plaisent par leur goût. Mais, comme tout le reste, les dressages semblent bloqués dans les années 1990, ainsi que le confirment des photos de plats d’antan épinglées dans les escaliers. Il flotte ici une nostalgie parfois belle, parfois éprouvante. La clientèle évoque ses souvenirs du Verbier gastronomique de jadis, bercés par le chef Roland Pierroz. Elle vient rechercher ici un réconfort non conceptuel, qu’elle trouvera. On cultive ses acquis, sans rien oser de nouveau. Une démarche un peu paresseuse, mais pas dénuée de charme.