Ristorante St Paul

Il n’y a rien à redire à ce petit morceau d’Italie que les Raffa ont construit à l’avenue d’Echallens. On entend le bruit du LEB sur la petite terrasse bien protégée de la route voisine? Ce n’est pas grave. A l’intérieur, les tables sont un peu serrées? Cela rajoute à l’ambiance. D’ailleurs, le voyage commence dès l’accueil, où le service chaleureux ponctue ses phrases d’italien, comme si tout le monde parlait couramment la langue de Dante.
On adore les antipastis préparés par la nièce, Caterina, arrivée de Calabre, et qui changent régulièrement. Mais on peut aussi aimer ce poulpe cuit dans la tomate, tendrissime, relevé de câpres et d’olives noires, dans un ensemble qui a du caractère. Car la cuisine de Luigi, arrivé des Pouilles, et de Franco, venu de Calabre, respire la chaleur et la Méditerranée. Les boulettes d’aubergines violettes sont juteuses à souhait, tendres, dans leur compotée de tomates et de poivrons confits.
Les pâtes fraîches viennent de l’artisan lausannois Pastagram. Comme ces grosses fileja alla ’nduja, relevées de saucisse fraîche aux graines de fenouil sauvage, d’une sauce tomate bien relevée et de languettes de caciocavallo, ce fromage des Pouilles affiné dans les grottes de la région. Le filet de loup de mer est parfaitement cuit, parfumé d’herbes et d’huile d’olive, accompagné de petites tomates cerises et d’olives. Et les amateurs de viande hésiteront entre le T-bone grillé sur l’os, à la verticale, et le chateaubriand servi en tagliata.
Les desserts sont classiques, entre le moelleux tiramisu, la panna cotta fatta in casa, les cannoli ou les glaces et sorbets d’Oh Gelato. Quant à la cave, elle recèle des trésors transalpins à prix d’ami.