Maison d'Igor
Sertie dans son parc arboré, cette splendide bâtisse du XIXe siècle a accueilli le compositeur Igor Stravinsky entre 1915 et 1917. Rénovée et reprise par un trio de jeunes copains, la maison de maître bénéficie de huit chambres et… d’un restaurant au charme certain. Bibliothèques en bois, moulures, parquet, livres anciens prêtent à cette scène un cachet particulier, qui mérite la plus belle des pièces. C’est Nathan Behrens, dernier élément d’un quatuor harmonique, qui prend alors le rôle de chef d’orchestre.
L’ancien chef pâtissier de Jérémie Cordier (Les Cerniers, 15/20) admet une admiration sans borne pour le célèbre cuisinier anglo-israélien Yotam Ottolenghi. On n'est donc pas surpris de tartiner un beurre mariant citron confit, gingembre, ail et persil sur une croustillante tranche de pain. En prélude, le puissant bœuf effiloché se vêt de betterave en pickles et en petits morceaux ainsi que de croûtons. Cerné par un frais yaourt à l’aneth et un jus de betterave acidulé, il propose différentes textures et de multiples couleurs: belle entrée en matière.
Le chef aime jouer sur différentes gammes et il le démontre en changeant d’octave: son œuf parfait et ses champignons presque caramélisés amènent un style plus classique. Dessous, la tranche de brioche poêlée est admirable. C’est gourmand, mais même malgré le trait de sauce épaisse sur le bord du bol, il manque un peu de liant entre tous les éléments. Puis, alors que le service déjà «à la cool» semble se perdre entre la multitude de tables, la truite confite arrive à table accompagnée d’un poireau parfaitement cuit. Le poisson convainc d’emblée avec sa peau croustillante recouverte de brunoise de poireau et de lamelles frites du légume. Sur les bords de l’assiette, la sauce crémée au vin blanc est diaboliquement bonne et s’unit bien au délicat écrasé de pommes de terre. Un très bon plat, un peu gras peut-être. Pour terminer, les pommes caramélisées au cidre, encore croquantes, dialoguent avec brio avec une aérienne mousse au caramel et un crumble de spéculos. Le sorbet à la pomme rafraîchit l’ensemble, c’est un dessert de grande classe!
Sertie dans son parc arboré, cette splendide bâtisse du XIXe siècle a accueilli le compositeur Igor Stravinsky entre 1915 et 1917. Rénovée et reprise par un trio de jeunes copains, la maison de maître bénéficie de huit chambres et… d’un restaurant au charme certain. Bibliothèques en bois, moulures, parquet, livres anciens prêtent à cette scène un cachet particulier, qui mérite la plus belle des pièces. C’est Nathan Behrens, dernier élément d’un quatuor harmonique, qui prend alors le rôle de chef d’orchestre.
L’ancien chef pâtissier de Jérémie Cordier (Les Cerniers, 15/20) admet une admiration sans borne pour le célèbre cuisinier anglo-israélien Yotam Ottolenghi. On n'est donc pas surpris de tartiner un beurre mariant citron confit, gingembre, ail et persil sur une croustillante tranche de pain. En prélude, le puissant bœuf effiloché se vêt de betterave en pickles et en petits morceaux ainsi que de croûtons. Cerné par un frais yaourt à l’aneth et un jus de betterave acidulé, il propose différentes textures et de multiples couleurs: belle entrée en matière.
Le chef aime jouer sur différentes gammes et il le démontre en changeant d’octave: son œuf parfait et ses champignons presque caramélisés amènent un style plus classique. Dessous, la tranche de brioche poêlée est admirable. C’est gourmand, mais même malgré le trait de sauce épaisse sur le bord du bol, il manque un peu de liant entre tous les éléments. Puis, alors que le service déjà «à la cool» semble se perdre entre la multitude de tables, la truite confite arrive à table accompagnée d’un poireau parfaitement cuit. Le poisson convainc d’emblée avec sa peau croustillante recouverte de brunoise de poireau et de lamelles frites du légume. Sur les bords de l’assiette, la sauce crémée au vin blanc est diaboliquement bonne et s’unit bien au délicat écrasé de pommes de terre. Un très bon plat, un peu gras peut-être. Pour terminer, les pommes caramélisées au cidre, encore croquantes, dialoguent avec brio avec une aérienne mousse au caramel et un crumble de spéculos. Le sorbet à la pomme rafraîchit l’ensemble, c’est un dessert de grande classe!