Les Collines
Il y a des restaurants qui valent le détour, et d’autres qui méritent le voyage. Au fond du val d’Hérens, dans le petit hameau de La Sage, le restaurant Les Collines est de cette seconde catégorie. D’abord parce que la terrasse du chalet offre un panorama merveilleux sur les Aiguilles Rouges d’Arolla et les Alpes valaisannes (il y a même une cabane-bibliothèque dans le jardin!). Ensuite parce qu’on y est accueilli comme à la maison par Maud Lemploy, la patronne et épouse de François-Xavier, le chef de cuisine.
Ici, la carte est contée avec malice et chaque plat décline une ribambelle de saveurs. Le chef joue le jeu du local: les œufs viennent de la ferme du village, le sérac de l’alpage «du dessus», les chanterelles sont cueillies à côté, le veau a grandi dans la vallée… Parlons-en, du veau: servi en «cristaux» (comprenez: en tartare), il est délicat, fin en goût et accompagné de délices estivaux comme cette gelée de tomates au romarin et au basilic, ce citron confit ou ce siphon à la scamorza, aérien comme jamais. L’œuf parfait coche lui aussi toutes les cases, avec sa gourmande mousse à l’artichaut, sa joue de cochon ibérique effilochée au goût prononcé, ses lardons grillés et ses touches d’écume de truffe d’été. Seul bémol, la décoration est la même sur toutes les assiettes: un choix de chips maison et de pousses, de légères tuiles noires, de pickles de betterave de Chioggia.
Puis le suprême de volaille jaune des Landes est gourmand, fondant, voilé d’une opulente crème de morilles de feu (des morilles qui poussent sur un sol calciné) et escorté de polenta croustillante au sbrinz. Comme c’est bon! La cuisse de canard confite s’effiloche à merveille et son jus corsé aux cèpes est onctueux. Diable, on en redemande! A l’heure du dessert, on apprécie la simplicité de la tarte aux abricots: avec des fruits valaisans mûrs à point, c’est une délectation! De son côté, le fondant au chocolat croustille sur les bords et fond à l’intérieur. Très bon rapport qualité-prix et carte des vins tournée vers le Valais.


Il y a des restaurants qui valent le détour, et d’autres qui méritent le voyage. Au fond du val d’Hérens, dans le petit hameau de La Sage, le restaurant Les Collines est de cette seconde catégorie. D’abord parce que la terrasse du chalet offre un panorama merveilleux sur les Aiguilles Rouges d’Arolla et les Alpes valaisannes (il y a même une cabane-bibliothèque dans le jardin!). Ensuite parce qu’on y est accueilli comme à la maison par Maud Lemploy, la patronne et épouse de François-Xavier, le chef de cuisine.
Ici, la carte est contée avec malice et chaque plat décline une ribambelle de saveurs. Le chef joue le jeu du local: les œufs viennent de la ferme du village, le sérac de l’alpage «du dessus», les chanterelles sont cueillies à côté, le veau a grandi dans la vallée… Parlons-en, du veau: servi en «cristaux» (comprenez: en tartare), il est délicat, fin en goût et accompagné de délices estivaux comme cette gelée de tomates au romarin et au basilic, ce citron confit ou ce siphon à la scamorza, aérien comme jamais. L’œuf parfait coche lui aussi toutes les cases, avec sa gourmande mousse à l’artichaut, sa joue de cochon ibérique effilochée au goût prononcé, ses lardons grillés et ses touches d’écume de truffe d’été. Seul bémol, la décoration est la même sur toutes les assiettes: un choix de chips maison et de pousses, de légères tuiles noires, de pickles de betterave de Chioggia.
Puis le suprême de volaille jaune des Landes est gourmand, fondant, voilé d’une opulente crème de morilles de feu (des morilles qui poussent sur un sol calciné) et escorté de polenta croustillante au sbrinz. Comme c’est bon! La cuisse de canard confite s’effiloche à merveille et son jus corsé aux cèpes est onctueux. Diable, on en redemande! A l’heure du dessert, on apprécie la simplicité de la tarte aux abricots: avec des fruits valaisans mûrs à point, c’est une délectation! De son côté, le fondant au chocolat croustille sur les bords et fond à l’intérieur. Très bon rapport qualité-prix et carte des vins tournée vers le Valais.