Hotel Bella Tola

Franchir le seuil du Bella Tola, c’est comme monter dans une machine à voyager dans le temps. Destination le XIXe siècle. Parquet d’époque, belles boiseries, plafond peint par l’artiste Raphaël Ritz, l’hôtel a su garder son cachet d’antan. Le restaurant aussi. Aménagé dans un style baroque chic avec ses fauteuils imposants, son plancher en bois massif et ses murs couleur taupe, il bénéficie de larges baies vitrées plongeant sur le val d’Anniviers. Dépaysement garanti!
Aérienne, la mousse de fromage fumé au bois, d’un alpage voisin, s’embellit de fleurs des champs. On se délecte également du tartare de tomates zébrées, crumble au thym et sorbet à l’huile d’olive. Originalité, saveurs, textures: tout y est! Moins convaincant, le jus de betterave, grenade et eau de coco se révèle trop doucereux et assez mal venu à cet instant du repas. D’autant plus si vous avez opté pour l’un des nombreux crus valaisans, classés par cépage, que recèle la carte des vins. Qui, soit dit en passant, affiche des prix défiant toute concurrence.
Bref, passé cet épisode, le filet mignon de porc à la moutarde et le filet de bar au curry arrivent avec un riz basmati aux légumes et du romanesco croquant. Si les sauces sont bien assaisonnées, viande et poisson s’avèrent un tantinet trop cuits. Côté sucré, on apprécie la fraîcheur de la mousse et du sorbet mandarine escortés de quelques amandes grillées. De même que la gourmandise du cheesecake aux fruits rouges, même si un biscuit plus croustillant serait de bon aloi. Le saut dans le passé s’achève par un bon café dans le salon vintage jouxtant la salle à manger ou, si la température le permet, sous la belle et romantique pergola.