Le Rossignol
Il est un Rossignol qui gazouille à la frontière entre Lausanne et Pully, sur l’avenue du Léman. Il faut le savoir pour le trouver tant il est camouflé au pied d’un immeuble grisouille. L’intérieur est tout autre: une salle claire joliment fleurie pose une touche romantique et le double nappage écru réchauffe le nid de l’oiseau encadré sur les murs. Mara Rossignol est à l’accueil, avec la chaleur et l’accent lombards qui la caractérisent, et son mari Willy est en cuisine, déployant tout son savoir-faire de chef français (La Rochelle). Le menu – teinté des deux origines des patrons – se décline avec une ou deux entrées. Le choix est restreint, mais tant mieux, car tout fait envie! Nous avons opté pour un maraîcher de légumes printaniers – asperges vertes, févettes, mini-navets et artichauts, ricotta de bufflonne et morilles. C’est croquant et très frais. Les morilles dodues, farcies aux pois verts, fondent sous la dent. Et l’huile d’amandes grillées apporte un petit twist à ce plat coloré. Les calamaretti sont également farcis, de brandade de haddock cette fois, à la texture maîtrisée. On retrouve les asperges vertes, en lamelles, et de petites olives taggiasche et des tomates séchées pour l’italianità. Des touches de fin jambon de Parme apportent le côté surf and turf au plat parfumé aux sucs de crevettes grises. En plat, l’agneau Alpstein, délicatement recouvert d’une viennoise d’olives noires, est rosé à souhait. Ses petits légumes glacés sont un délice. Les pommes de terre parfumées à l’ail des ours sont servies façon Macaire, soit en galette croustillante. C’est original et très bon. De l’aiguillette de saint-pierre – un brin trop cuite à notre goût ce soir-là –, on retient l’exquis jus aux vongole! Févettes et artichauts sont de nouveau de la partie, mais iodés cette fois-ci. Des piquillos rouge vif relèvent le plat tant pour les yeux que pour le palais. En dessert, nous avons goûté le baba au rhum, au moelleux parfait. Il s’accorde avec une crème vanille au mascarpone et de petits dés d’ananas flambés au rhum. La nage de fraises au sirop de limette, rhubarbe confite et sorbet de bergamote ravira les gourmands allergiques au gluten. Pour accompagner le repas, plusieurs vins (Suisse, France, Italie) sont proposés au verre. Et un choix précis de crus en bouteille parcourt ces trois pays avec intelligence.
Il est un Rossignol qui gazouille à la frontière entre Lausanne et Pully, sur l’avenue du Léman. Il faut le savoir pour le trouver tant il est camouflé au pied d’un immeuble grisouille. L’intérieur est tout autre: une salle claire joliment fleurie pose une touche romantique et le double nappage écru réchauffe le nid de l’oiseau encadré sur les murs. Mara Rossignol est à l’accueil, avec la chaleur et l’accent lombards qui la caractérisent, et son mari Willy est en cuisine, déployant tout son savoir-faire de chef français (La Rochelle). Le menu – teinté des deux origines des patrons – se décline avec une ou deux entrées. Le choix est restreint, mais tant mieux, car tout fait envie! Nous avons opté pour un maraîcher de légumes printaniers – asperges vertes, févettes, mini-navets et artichauts, ricotta de bufflonne et morilles. C’est croquant et très frais. Les morilles dodues, farcies aux pois verts, fondent sous la dent. Et l’huile d’amandes grillées apporte un petit twist à ce plat coloré. Les calamaretti sont également farcis, de brandade de haddock cette fois, à la texture maîtrisée. On retrouve les asperges vertes, en lamelles, et de petites olives taggiasche et des tomates séchées pour l’italianità. Des touches de fin jambon de Parme apportent le côté surf and turf au plat parfumé aux sucs de crevettes grises. En plat, l’agneau Alpstein, délicatement recouvert d’une viennoise d’olives noires, est rosé à souhait. Ses petits légumes glacés sont un délice. Les pommes de terre parfumées à l’ail des ours sont servies façon Macaire, soit en galette croustillante. C’est original et très bon. De l’aiguillette de saint-pierre – un brin trop cuite à notre goût ce soir-là –, on retient l’exquis jus aux vongole! Févettes et artichauts sont de nouveau de la partie, mais iodés cette fois-ci. Des piquillos rouge vif relèvent le plat tant pour les yeux que pour le palais. En dessert, nous avons goûté le baba au rhum, au moelleux parfait. Il s’accorde avec une crème vanille au mascarpone et de petits dés d’ananas flambés au rhum. La nage de fraises au sirop de limette, rhubarbe confite et sorbet de bergamote ravira les gourmands allergiques au gluten. Pour accompagner le repas, plusieurs vins (Suisse, France, Italie) sont proposés au verre. Et un choix précis de crus en bouteille parcourt ces trois pays avec intelligence.