Le Patio
Depuis dix ans, le chef du Domaine de Châteauvieux continue à garder un œil sur le Patio où il avait fait son apprentissage. Mieux, il a lancé la rénovation qui vient de donner un lustre nouveau à l'établissement dont le sous-titre- bœuf et homard – s’accorde à la rive gauche pour faire rêver d’un surf and turf d'exception. Beaucoup d’attente, donc, et quelques déceptions. Mais le coup d’œil en entrant et le service sont à la hauteur: on est bien à Paris, malgré le boulevard Helvétique de l’adresse.
Sur la carte, bœuf et homard rivalisent de créativité dans les entrées et les plats. Nous avons commencé le bœuf par la queue. Et nous avons bien fait! Braisée et en ravioles, la queue de bœuf est fondante et goûteuse. La viande est encore mise en valeur par un jus costaud: une réduction de porto liée au foie gras, rien que ça. C’est riche, mais délicieux. Le homard vient en tartelette sur un lit de petits légumes croquants (asperges, carottes et tomates cerises grillées) et parsemé de tuiles de parmesan. Un joli geste final – une eau de tomate délicatement versée dans les douves de l’assiette – vient malheureusement ramollir l’ensemble. En bouche, il reste d’abord le salé de la tuile et le croquant du légume. Tant pis pour le homard.
On remonte le long du bœuf pour en tâter le filet. La viande de la Boucherie du Molard est parfaite, juste saignante comme demandé. En accompagnement, un joli Café de Paris en sauce et un os à moelle font la paire. C’est bon, mais très copieux, digne d’un casse-croûte de maçon! Les frites maison sont parfaites. Ce n’est pas le cas des épinards en purée, qui rappellent un plat surgelé... Surprenant. On teste aussi le homard grillé au beurre de corail et émulsion de carapaces. Le crustacé est généreux, moelleux et sa bisque délicatement safranée. Les petits légumes grillés sur la bête sont de trop. La mousseline de pommes de terre étonne mais se marie bien.
En dessert, les fraises à la menthe poivrée sont légères, leur glace bulgare au yaourt savoureuse. La tarte fine aux pêches n’est en revanche pas si fine, avec sa pâte d’amandes en renfort, et sa glace à la vanille de Madagascar, pourtant crémeuse et bonne, ajoute encore un peu de lourdeur à ce dessert qui ferait un joli quatre heures.
Côté vin, tout y est: de la Comtesse Eldegarde en vin ouvert aux grands crus de Côte-Rôtie en bouteille.
Depuis dix ans, le chef du Domaine de Châteauvieux continue à garder un œil sur le Patio où il avait fait son apprentissage. Mieux, il a lancé la rénovation qui vient de donner un lustre nouveau à l'établissement dont le sous-titre- bœuf et homard – s’accorde à la rive gauche pour faire rêver d’un surf and turf d'exception. Beaucoup d’attente, donc, et quelques déceptions. Mais le coup d’œil en entrant et le service sont à la hauteur: on est bien à Paris, malgré le boulevard Helvétique de l’adresse.
Sur la carte, bœuf et homard rivalisent de créativité dans les entrées et les plats. Nous avons commencé le bœuf par la queue. Et nous avons bien fait! Braisée et en ravioles, la queue de bœuf est fondante et goûteuse. La viande est encore mise en valeur par un jus costaud: une réduction de porto liée au foie gras, rien que ça. C’est riche, mais délicieux. Le homard vient en tartelette sur un lit de petits légumes croquants (asperges, carottes et tomates cerises grillées) et parsemé de tuiles de parmesan. Un joli geste final – une eau de tomate délicatement versée dans les douves de l’assiette – vient malheureusement ramollir l’ensemble. En bouche, il reste d’abord le salé de la tuile et le croquant du légume. Tant pis pour le homard.
On remonte le long du bœuf pour en tâter le filet. La viande de la Boucherie du Molard est parfaite, juste saignante comme demandé. En accompagnement, un joli Café de Paris en sauce et un os à moelle font la paire. C’est bon, mais très copieux, digne d’un casse-croûte de maçon! Les frites maison sont parfaites. Ce n’est pas le cas des épinards en purée, qui rappellent un plat surgelé... Surprenant. On teste aussi le homard grillé au beurre de corail et émulsion de carapaces. Le crustacé est généreux, moelleux et sa bisque délicatement safranée. Les petits légumes grillés sur la bête sont de trop. La mousseline de pommes de terre étonne mais se marie bien.
En dessert, les fraises à la menthe poivrée sont légères, leur glace bulgare au yaourt savoureuse. La tarte fine aux pêches n’est en revanche pas si fine, avec sa pâte d’amandes en renfort, et sa glace à la vanille de Madagascar, pourtant crémeuse et bonne, ajoute encore un peu de lourdeur à ce dessert qui ferait un joli quatre heures.
Côté vin, tout y est: de la Comtesse Eldegarde en vin ouvert aux grands crus de Côte-Rôtie en bouteille.