Le Miroir d’Argentine
Dans son impressionnant cirque de montagnes, loin de tout, cette maison entièrement rénovée dans un style rustique élégant vit bercée par les cloches des vaches. Le lieu est merveilleusement champêtre, simple, soigné et précédé d’une belle terrasse sous les arbres. A cette magie répond un service charmant, une cave riche en crus régionaux choisis avec doigté et une vraie ambition en cuisine. Une cuisine ouverte où l’on voit le jeune Eric Maurel en action. Son credo, louable, c’est le fait maison, qu’il décline dans un joli menu et sur une carte aux intitulés prometteurs. Ce cappuccino d’asperges, par exemple, coiffé d’une espuma au vieux gruyère parsemée de cumin: aimable, même si on aurait pu l’imaginer plus intense en saveur. Une truite saumonée du Léman marinée au serpolet, aussi, qui se pare d’un exquis gel citronné. La focaccia toastée qui l’accompagne est une merveille. On applaudit les chips maison de légumes-racines servies avec l’apéro tout en lisant la carte. Et là, on bute sur deux plats parfumés à l’huile de truffe: le tartare de veau au citron vert et le bœuf Wellington. Pourquoi donc un jeune chef doué et certifié Fait Maison a-t-il recours à ce condiment industriel? Il y aurait de quoi perdre un point! D’autant plus que le sandre arrive trop cuit. Et que le tendre agneau confit à l’ail noir arrive escroté d’un risotto à l’ail des ours lui aussi surcuit. Heureusement, le travers de bœuf gras confit est un ode à la gourmandise: délectable. La vitrine des fromages est assez spectaculaire, tout comme le millefeuille géant aux fruits rouges que l’on voit en entrant et qu’on ne saurait résister à commander pour terminer son repas. La soupe de fraises et sa quenelle de crème double est, en revanche, un peu chiche. Mais le financier beurré servi avec le café, lui, est une pure merveille.
Dans son impressionnant cirque de montagnes, loin de tout, cette maison entièrement rénovée dans un style rustique élégant vit bercée par les cloches des vaches. Le lieu est merveilleusement champêtre, simple, soigné et précédé d’une belle terrasse sous les arbres. A cette magie répond un service charmant, une cave riche en crus régionaux choisis avec doigté et une vraie ambition en cuisine. Une cuisine ouverte où l’on voit le jeune Eric Maurel en action. Son credo, louable, c’est le fait maison, qu’il décline dans un joli menu et sur une carte aux intitulés prometteurs. Ce cappuccino d’asperges, par exemple, coiffé d’une espuma au vieux gruyère parsemée de cumin: aimable, même si on aurait pu l’imaginer plus intense en saveur. Une truite saumonée du Léman marinée au serpolet, aussi, qui se pare d’un exquis gel citronné. La focaccia toastée qui l’accompagne est une merveille. On applaudit les chips maison de légumes-racines servies avec l’apéro tout en lisant la carte. Et là, on bute sur deux plats parfumés à l’huile de truffe: le tartare de veau au citron vert et le bœuf Wellington. Pourquoi donc un jeune chef doué et certifié Fait Maison a-t-il recours à ce condiment industriel? Il y aurait de quoi perdre un point! D’autant plus que le sandre arrive trop cuit. Et que le tendre agneau confit à l’ail noir arrive escroté d’un risotto à l’ail des ours lui aussi surcuit. Heureusement, le travers de bœuf gras confit est un ode à la gourmandise: délectable. La vitrine des fromages est assez spectaculaire, tout comme le millefeuille géant aux fruits rouges que l’on voit en entrant et qu’on ne saurait résister à commander pour terminer son repas. La soupe de fraises et sa quenelle de crème double est, en revanche, un peu chiche. Mais le financier beurré servi avec le café, lui, est une pure merveille.