L'Auberge d'Hermance
Aux confins du canton, rive gauche, tout près des villages les plus huppés, cette auberge cossue au décor provençal a tout pour plaire et une carte impressionnante de 20 plats bon chic, bon genre. Après un malakoff et une crème printanière de fenouil tiède et de cerfeuil arrive une grande crevette en beignet qu’on croque avec les doigts. Elle est assortie d’une salade mêlée remarquable: carottes, pois mange-tout, oignons, pousses de soja, papaye, saladine, gingembre, le tout déposé sur une feuille de bananier. Un ceviche de féra du lac compose une couronne dans l’assiette, où alternent des morceaux de féra (on les cherche un peu!), des champignons japonais, des œufs de poisson, des perles de gelée de fleurs de sureau, des radis… C’est coloré, goûteux, frais et graphique. Le pavé de cabillaud skrei snacké est également servi dans une ronde de verdure où artichaut, pak choï, épinard, fenouil cru et nappé se côtoient en sauce vierge printanière. Trois gros cubes de poitrine de cochon cuits à basse température arrivent escortés d’une mousse de polenta, de chips et de petits épis de maïs, d’endives braisées et de champignons des bois. Des farandoles de légumes riches et variés qui ne sont de loin pas là que pour la déco. L’assiette de fromages est sans intérêt. Et si, en dessert, le cake à la carotte ravit, le sorbet et la mousse, en revanche, sont insipides. L’addition peut paraître d’autant plus lourde que le service n’est malheureusement pas à la hauteur: à l’évidence, la brigade ne sait pas ce qu’elle sert.
Aux confins du canton, rive gauche, tout près des villages les plus huppés, cette auberge cossue au décor provençal a tout pour plaire et une carte impressionnante de 20 plats bon chic, bon genre. Après un malakoff et une crème printanière de fenouil tiède et de cerfeuil arrive une grande crevette en beignet qu’on croque avec les doigts. Elle est assortie d’une salade mêlée remarquable: carottes, pois mange-tout, oignons, pousses de soja, papaye, saladine, gingembre, le tout déposé sur une feuille de bananier. Un ceviche de féra du lac compose une couronne dans l’assiette, où alternent des morceaux de féra (on les cherche un peu!), des champignons japonais, des œufs de poisson, des perles de gelée de fleurs de sureau, des radis… C’est coloré, goûteux, frais et graphique. Le pavé de cabillaud skrei snacké est également servi dans une ronde de verdure où artichaut, pak choï, épinard, fenouil cru et nappé se côtoient en sauce vierge printanière. Trois gros cubes de poitrine de cochon cuits à basse température arrivent escortés d’une mousse de polenta, de chips et de petits épis de maïs, d’endives braisées et de champignons des bois. Des farandoles de légumes riches et variés qui ne sont de loin pas là que pour la déco. L’assiette de fromages est sans intérêt. Et si, en dessert, le cake à la carotte ravit, le sorbet et la mousse, en revanche, sont insipides. L’addition peut paraître d’autant plus lourde que le service n’est malheureusement pas à la hauteur: à l’évidence, la brigade ne sait pas ce qu’elle sert.