La Table de Mary
L’extérieur du bâtiment communal qui abrite La Table de Mary ne paie pas de mine. Mais une fois installé, on est emmené ailleurs: le couple a fait des lieux un joli cocon coloré. Et la vue imprenable sur le Jura agrandit l'espace. C'est Loïc qui accueille, assure le service et gère la belle carte des vins, avec un humour pince-sans-rire qui donne le ton. Maryline est en cuisine et y fait des merveilles. On découvrira son rire communicatif, comme l'est sa cuisine, en fin de repas.
On se met en appétit avec un parmentier poireaux-pommes de terre très frais. Le saumon d'Ecosse qui le coiffe est fumé maison. On picore aussi le saucisson en croûte digne des meilleurs apéritifs et le mini-cake moelleux aux olives de Kalamata. Puis on passe aux choses sérieuses. La légine des mers australes est travaillée façon ceviche péruvien avec un délicieux leche de tigre. La chair est épaisse mais fondante. Et l'assiette est un vrai jardin potager: petits pois, carottes en billes fondantes, en julienne croquante et en tiramisu, pistaches concassées et oignon rouge. Truffé d'herbettes, comme un morbier, le carrelet de ligne, parfaitement cuit, est agrémenté d'un jus de poissons de roche qui ferait pâlir n'importe quelle bouillabaisse. Il faut soulever la fine tuile de sarrasin pour le trouver. Un aïoli léger et quelques algues au vinaigre ajoutent un petit twist.
Puis la caille désossée farcie aux morilles ravit déjà les yeux. Entourée d'une feuille de brick, la volaille ne résiste pas au couteau. Un gel puissant de poivre de Malabar et de la rhubarbe en pickles et en vinaigrette rehaussent le plat. Une mignonne babka à l'estragon permet de ne rien laisser perdre de la sauce. Le veau est proposé en trois textures: rosé et farci aux morilles, laqué et au gras grillé presque immoral, et en croustillant ris. Les deux plats de viande sont accompagnés d'asperges rôties des deux couleurs et d'enchanteurs gnocchis à l'ail des ours à base d'une aérienne pâte à choux.
La fraise, en tartare et en sorbet, tisse le fil rouge du dessert. Son alliée de toujours, la rhubarbe, est compotée dans une tarte meringuée juste passée au four: une merveille. Une mousse de fève tonka apporte une saveur de vanille et d'amande qui nous semble superfétatoire.


L’extérieur du bâtiment communal qui abrite La Table de Mary ne paie pas de mine. Mais une fois installé, on est emmené ailleurs: le couple a fait des lieux un joli cocon coloré. Et la vue imprenable sur le Jura agrandit l'espace. C'est Loïc qui accueille, assure le service et gère la belle carte des vins, avec un humour pince-sans-rire qui donne le ton. Maryline est en cuisine et y fait des merveilles. On découvrira son rire communicatif, comme l'est sa cuisine, en fin de repas.
On se met en appétit avec un parmentier poireaux-pommes de terre très frais. Le saumon d'Ecosse qui le coiffe est fumé maison. On picore aussi le saucisson en croûte digne des meilleurs apéritifs et le mini-cake moelleux aux olives de Kalamata. Puis on passe aux choses sérieuses. La légine des mers australes est travaillée façon ceviche péruvien avec un délicieux leche de tigre. La chair est épaisse mais fondante. Et l'assiette est un vrai jardin potager: petits pois, carottes en billes fondantes, en julienne croquante et en tiramisu, pistaches concassées et oignon rouge. Truffé d'herbettes, comme un morbier, le carrelet de ligne, parfaitement cuit, est agrémenté d'un jus de poissons de roche qui ferait pâlir n'importe quelle bouillabaisse. Il faut soulever la fine tuile de sarrasin pour le trouver. Un aïoli léger et quelques algues au vinaigre ajoutent un petit twist.
Puis la caille désossée farcie aux morilles ravit déjà les yeux. Entourée d'une feuille de brick, la volaille ne résiste pas au couteau. Un gel puissant de poivre de Malabar et de la rhubarbe en pickles et en vinaigrette rehaussent le plat. Une mignonne babka à l'estragon permet de ne rien laisser perdre de la sauce. Le veau est proposé en trois textures: rosé et farci aux morilles, laqué et au gras grillé presque immoral, et en croustillant ris. Les deux plats de viande sont accompagnés d'asperges rôties des deux couleurs et d'enchanteurs gnocchis à l'ail des ours à base d'une aérienne pâte à choux.
La fraise, en tartare et en sorbet, tisse le fil rouge du dessert. Son alliée de toujours, la rhubarbe, est compotée dans une tarte meringuée juste passée au four: une merveille. Une mousse de fève tonka apporte une saveur de vanille et d'amande qui nous semble superfétatoire.