La Table de L'Ours
Il y a des lieux qui vous font du bien. La Table de l’Ours en est un. Perché sur les hauteurs du lac de Bienne (que l’on ne voit en revanche pas), ce petit hôtel de charme est doublé d’un restaurant confié aux bons soins d’un jeune couple – Cécile et Manuel Hotz – plein d'enthousiasme. Manuel, le chef, est un enfant du village. Il a fait ses armes auprès de grands cuisiniers avant de s’installer à Bienne et de revenir «chez lui», ici, dans cette auberge rénovée avec doigté: murs en béton brut et pierres d’autrefois s’y côtoient avec bonheur dans une atmosphère urbaine meublée de jolies pièces vintage. En été, la terrasse sous les arbres est pleine de charme. En plus, Cécile et Manuel ont su bien s’entourer: le service, convivial, est d’une attention remarquable et d’une parfaite efficacité. Après l’exquis prosecco aux délicates notes de pruneau de la Table de l’Ours, on entame l’un des deux menus, «Inspiration» ou «Signature». Par une belle soirée de printemps, ce dernier proposait un trio d'amuse-bouches: le mini-bao au chapelon (volaille) est une merveille, le churros a tout pour plaire (donc à des années-lumière des habituels beignets en lourde friture) et le mini-croque-monsieur associe volaille et sauce barbecue maison. Bel envol. Alors on passe aux asperges du Seeland, blanches et vertes, dressées en joyeux tronçons sur une focaccia au cacao. Grué, pousses, mayonnaise à l’œuf cuit (!) et vinaigrette rapicolante agrémentent cette jolie composition pleine de fraîcheur. On remarque au passage l’excellent pain maison (Cécile est boulangère), avant de voir arriver des ravioles toutes fines aux shiitakés, en aérienne et très, très gourmande émulsion de ricotta de Bienne. La liqueur aux herbes de la distillerie Gagygnole donne ensuite la réplique à un délicieux sorbet pas trop froid aux petits pois, en insolite coup du milieu qui annonce la déclinaison de queue et de filet de bœuf disposés sur une galette de gnocchis avec une déclinaison de petits pois. Une sauce voluptueuse nappe le tout. Et pour la touche finale, le chef arrive avec un cœur de bœuf en saumure qu’il râpe pour saler sa création. Après les trois fromages locaux associés en crème et en morceaux avec des feuilles d’amarante, le dessert au seigle et au pain perdu a l’avantage d’être peu sucré. Il devance les pâtes de fruits à la cardamome et à la poire (une délectation!) et un exquis macaron au chocolat. Le tout est assorti de vins et d’alcools originaux et subtils, choisis avec soin. En option, l’accord mets-boissons sans alcool est tout aussi convaincant. Un point de plus, sans hésiter!
Il y a des lieux qui vous font du bien. La Table de l’Ours en est un. Perché sur les hauteurs du lac de Bienne (que l’on ne voit en revanche pas), ce petit hôtel de charme est doublé d’un restaurant confié aux bons soins d’un jeune couple – Cécile et Manuel Hotz – plein d'enthousiasme. Manuel, le chef, est un enfant du village. Il a fait ses armes auprès de grands cuisiniers avant de s’installer à Bienne et de revenir «chez lui», ici, dans cette auberge rénovée avec doigté: murs en béton brut et pierres d’autrefois s’y côtoient avec bonheur dans une atmosphère urbaine meublée de jolies pièces vintage. En été, la terrasse sous les arbres est pleine de charme. En plus, Cécile et Manuel ont su bien s’entourer: le service, convivial, est d’une attention remarquable et d’une parfaite efficacité. Après l’exquis prosecco aux délicates notes de pruneau de la Table de l’Ours, on entame l’un des deux menus, «Inspiration» ou «Signature». Par une belle soirée de printemps, ce dernier proposait un trio d'amuse-bouches: le mini-bao au chapelon (volaille) est une merveille, le churros a tout pour plaire (donc à des années-lumière des habituels beignets en lourde friture) et le mini-croque-monsieur associe volaille et sauce barbecue maison. Bel envol. Alors on passe aux asperges du Seeland, blanches et vertes, dressées en joyeux tronçons sur une focaccia au cacao. Grué, pousses, mayonnaise à l’œuf cuit (!) et vinaigrette rapicolante agrémentent cette jolie composition pleine de fraîcheur. On remarque au passage l’excellent pain maison (Cécile est boulangère), avant de voir arriver des ravioles toutes fines aux shiitakés, en aérienne et très, très gourmande émulsion de ricotta de Bienne. La liqueur aux herbes de la distillerie Gagygnole donne ensuite la réplique à un délicieux sorbet pas trop froid aux petits pois, en insolite coup du milieu qui annonce la déclinaison de queue et de filet de bœuf disposés sur une galette de gnocchis avec une déclinaison de petits pois. Une sauce voluptueuse nappe le tout. Et pour la touche finale, le chef arrive avec un cœur de bœuf en saumure qu’il râpe pour saler sa création. Après les trois fromages locaux associés en crème et en morceaux avec des feuilles d’amarante, le dessert au seigle et au pain perdu a l’avantage d’être peu sucré. Il devance les pâtes de fruits à la cardamome et à la poire (une délectation!) et un exquis macaron au chocolat. Le tout est assorti de vins et d’alcools originaux et subtils, choisis avec soin. En option, l’accord mets-boissons sans alcool est tout aussi convaincant. Un point de plus, sans hésiter!