La Maison du Prussien
S’il n’avait pas excellé dans la gastronomie, Jean-Yves Drevet aurait assurément connu une carrière dans l’art pictural! Avant même la dégustation de ses délicates créations qui ravissent les papilles, les dressages commencent par émerveiller les pupilles. Chaque assiette regorge de décors travaillés, entre tuiles et fines herbes. Le service est compétent, efficace et sympathique.
Parallèlement à la carte, le chef propose deux menus. Décliné en six plats, le menu «Découverte» est une brillante démonstration de son talent. La fête des sens débute par un étonnant amuse-bouche composé d’un œuf fumé et «soufflé» au jaune fondant, posé sur un velouté de papet vaudois revu et corrigé. Puis place à une crème glacée au chèvre frais de Lignières, accompagné d’un artichaut poivrade, d’un doux confit d’olives noires, d’une touche de bergamote et d’huile d’olive sarde Meliddu. Les saveurs complémentaires donnent la sensation d’un dialogue harmonieux entre les molécules, chacune garde sa personnalité, aucune ne prend l’ascendant sur l’autre. Magique!
Cette entrée en matière est magnifique de fraîcheur. Arrivent ensuite les queues de langoustines du Cap juste saisies et poire à botzi parfumée de gentiane Larusée, sur une gelée de christophine et fruits de coriandre. Là encore, la démonstration est épatante, l’émotion se niche au cœur de chaque bouchée. Puis une truite jurassienne de l’Allaine farcie de morilles est escortée d’une morille farcie et de petits pois aromatisés à la benoite urbaine ainsi que d’une vinaigrette de vin jaune pour ajouter une pointe d’acidité bienvenue à l’ensemble. Le lapin de ferme du pays se présente en trois variations: des rillettes sans grand relief, un moelleux filet et une timbale assortie d’un onctueux jus à la cardamome, asperges et pleurotes du panicaut.
Le fromage est le plat signature de la maison depuis longtemps, intitulé «Sur un air de fondue moitié-moitié, froide et légère»: la mousse de fromage, légère, côtoie une bille de kirsch qui craque sous la dent et une dentelle au fromage qui rappelle la religieuse de la fondue. Une divine surprise.
Au printemps, la côte de rhubarbe laquée servie avec un croustillant millefeuille aux fraises, aspérule odorante et sorbet à la rhubarbe met un point final à un menu haut en couleur et en saveur avec, à la clé, le passage du chef attentif et bienveillant.


S’il n’avait pas excellé dans la gastronomie, Jean-Yves Drevet aurait assurément connu une carrière dans l’art pictural! Avant même la dégustation de ses délicates créations qui ravissent les papilles, les dressages commencent par émerveiller les pupilles. Chaque assiette regorge de décors travaillés, entre tuiles et fines herbes. Le service est compétent, efficace et sympathique.
Parallèlement à la carte, le chef propose deux menus. Décliné en six plats, le menu «Découverte» est une brillante démonstration de son talent. La fête des sens débute par un étonnant amuse-bouche composé d’un œuf fumé et «soufflé» au jaune fondant, posé sur un velouté de papet vaudois revu et corrigé. Puis place à une crème glacée au chèvre frais de Lignières, accompagné d’un artichaut poivrade, d’un doux confit d’olives noires, d’une touche de bergamote et d’huile d’olive sarde Meliddu. Les saveurs complémentaires donnent la sensation d’un dialogue harmonieux entre les molécules, chacune garde sa personnalité, aucune ne prend l’ascendant sur l’autre. Magique!
Cette entrée en matière est magnifique de fraîcheur. Arrivent ensuite les queues de langoustines du Cap juste saisies et poire à botzi parfumée de gentiane Larusée, sur une gelée de christophine et fruits de coriandre. Là encore, la démonstration est épatante, l’émotion se niche au cœur de chaque bouchée. Puis une truite jurassienne de l’Allaine farcie de morilles est escortée d’une morille farcie et de petits pois aromatisés à la benoite urbaine ainsi que d’une vinaigrette de vin jaune pour ajouter une pointe d’acidité bienvenue à l’ensemble. Le lapin de ferme du pays se présente en trois variations: des rillettes sans grand relief, un moelleux filet et une timbale assortie d’un onctueux jus à la cardamome, asperges et pleurotes du panicaut.
Le fromage est le plat signature de la maison depuis longtemps, intitulé «Sur un air de fondue moitié-moitié, froide et légère»: la mousse de fromage, légère, côtoie une bille de kirsch qui craque sous la dent et une dentelle au fromage qui rappelle la religieuse de la fondue. Une divine surprise.
Au printemps, la côte de rhubarbe laquée servie avec un croustillant millefeuille aux fraises, aspérule odorante et sorbet à la rhubarbe met un point final à un menu haut en couleur et en saveur avec, à la clé, le passage du chef attentif et bienveillant.