Hôtel de Ville

Adresse incontournable des épicuriens dans le Gros-de-Vaud, cet Hôtel de Ville demeure une valeur sûre. Une fois gravies les dix marches en pierre de la bâtisse, classée monument historique, deux choix s’offrent à vous: sur la gauche, la brasserie, sur la droite, le restaurant l’Ambroisie. Sa salle à manger, rénovée il y a deux ans, se veut résolument moderne, aux lignes et aux tons épurés, au mobilier contemporain.
La carte, elle, est à l’inverse du chef, Alain Meystre: petite, avec quelques entrées, trois poissons, quatre viandes et un menu. Et ça commence fort avec, en guise d’amuse-bouche, une soupe de moules au curry de haute volée! Exceptionnel de fraîcheur, le tartare de Saint-Jacques est sublimé par des kumquats confits, pignons et grenades. Les escalopes de foie gras sont parfaitement poêlées, les tuiles de pain d’épice à la cardamome croquantes, la brioche proposée en sus pas nécessaire. En plat, des pommes de terre Macaire (galette) à l’huile à la truffe escortent magnifiquement un tendre filet de bœuf. Cuisson en revanche moins réussie pour les gambas au fruit de la passion, caoutchouteuses, présentées dans une cassolette et servies avec un riz noir.
Côté sucré, on découvre une réalisation originale tout en pain d’épice comprenant biscuit, glace et chantilly. Plus classique, voire minimaliste, un sorbet mangue accompagne des cônes aux trois chocolats posés sur un biscuit trop mou. Personnel aux petits soins mais quelque peu désordonné.