Hôtel Beau-Rivage Palace

Dans une ambiance lumineuse et flatteuse, la brigade de service du Café Beau-rivage ravit son public par son amabilité et son sens de l’accueil. La «brasserie de luxe» du célèbre cinq-étoile des bords du Léman continue de réjouir lorsqu’arrive la carte, alléchante et gourmande. «Vous serez les cobayes pour la carte d’automne», nous explique-t-on. En effet, bolets, potimarron et autres produits de saison donnent le ton des propositions du moment, à côté de classiques comme les traditionnels filets de perche meunière ou le tartare de bœuf du pays coupé minute.
En entrée, un pressé de foie gras de canard et poire confite aux épices s’accompagne d’une excellente brioche beurrée. Les bolets bouchons et escargots de Bourgogne en persillade sont très joliment dressés: le plat évoque une balade automnale en forêt, et les goûts s’y répondent à merveille, notamment la délicieuse moutarde au moût qui vient relever le tout. Puis la crapaudine de coquelet grillé est servie avec une croûte aux herbes et une sauce puissante. Les légumes et pomme de terre en accompagnement, eux, manquent de surprise. Le risotto au potimarron, champignons des bois et poitrines de cailles, est dominé par les champignons, mais onctueux. Au dessert, on regrette que le chariot ne soit pas spontanément proposé, mais le léger mousseux chocolat Grand Cru Guanaja – une mousse au chocolat, en langage courant – tout comme le petit soufflé glacé au Grand Marnier sont impeccables.
Bons conseils pour les vins et belle terrasse sous la colonnade en été. Prix sévères au point de paraître déraisonnables: à 55 francs la demi-bouteille de vin vaudois et à 18 francs la pâtisserie, on commence par espérer une faute de frappe...