Arakel
On s’y est habitué, la «Découverte de l’année» 2025 affiche complet soir après soir. Mais Quentin Philippe, le chef, semble imperméable au stress. Dans sa cuisine ouverte sur la salle (les places au passe sont les plus demandées), il gère sa petite brigade avec une assurance qui force l’admiration. Le rythme est impeccable, les gestes précis, l’atmosphère détendue et le résultat épatant. D’autant plus que le service assure: enjoué, prévenant et expert, il vous guide avec bienveillance dans une carte des vins tout simplement encyclopédique, aux tarifs souvent très raisonnables.
Ici, il y a un menu unique qui se décline en deux longueurs (quatre ou six temps, mais agrémenté d’amuse-bouches au début et de mignardises à la fin). On commence par une effilochée de tourteau nimbée d’un siphon pamplemousse et safran, la main de bouddha et le pomélo viennent souligner le tout pour un parfait accord: c’est iodé et délicat, frais et vif, crémeux et doux. La douceur est d’ailleurs une sorte de fil conducteur du menu. Pour les uns, c’est subtil, pour d’autres, c’est un peu trop suave parfois. La soupe à l’oignon, à la truffe de la Drôme et au gruyère, n’en est pas moins d’une absolue gourmandise. Elle est suivie d’un bar de ligne à la clémentine, qu’une sauce aux coquillages vient sublimer et qu’un beurre blanc vient arrondir. On poursuit avec un pigeon à la chair rouge que complète la betterave en un tableau flamboyant coiffé d’une feuille parfumée de shiso rouge. La réduction qui le nappe est superbe. Et la cuisse en cromesquis fait une bouchée exquise. On termine avec une glace au miel sous une espuma au sarrasin: un dessert aérien et goûteux qui précède une tartelette délicieuse au citron sudachi.


On s’y est habitué, la «Découverte de l’année» 2025 affiche complet soir après soir. Mais Quentin Philippe, le chef, semble imperméable au stress. Dans sa cuisine ouverte sur la salle (les places au passe sont les plus demandées), il gère sa petite brigade avec une assurance qui force l’admiration. Le rythme est impeccable, les gestes précis, l’atmosphère détendue et le résultat épatant. D’autant plus que le service assure: enjoué, prévenant et expert, il vous guide avec bienveillance dans une carte des vins tout simplement encyclopédique, aux tarifs souvent très raisonnables.
Ici, il y a un menu unique qui se décline en deux longueurs (quatre ou six temps, mais agrémenté d’amuse-bouches au début et de mignardises à la fin). On commence par une effilochée de tourteau nimbée d’un siphon pamplemousse et safran, la main de bouddha et le pomélo viennent souligner le tout pour un parfait accord: c’est iodé et délicat, frais et vif, crémeux et doux. La douceur est d’ailleurs une sorte de fil conducteur du menu. Pour les uns, c’est subtil, pour d’autres, c’est un peu trop suave parfois. La soupe à l’oignon, à la truffe de la Drôme et au gruyère, n’en est pas moins d’une absolue gourmandise. Elle est suivie d’un bar de ligne à la clémentine, qu’une sauce aux coquillages vient sublimer et qu’un beurre blanc vient arrondir. On poursuit avec un pigeon à la chair rouge que complète la betterave en un tableau flamboyant coiffé d’une feuille parfumée de shiso rouge. La réduction qui le nappe est superbe. Et la cuisse en cromesquis fait une bouchée exquise. On termine avec une glace au miel sous une espuma au sarrasin: un dessert aérien et goûteux qui précède une tartelette délicieuse au citron sudachi.