Texte: Nouhad Monpays | Photos: Danny Khezzar, Lena Ka

Genevois d’adoption, Danny Khezzar, 26 ans, 120'000 followers sur Instagram est le sous-chef de David Devel au Bayview by Michel Roth (18/20), à l’Hôtel Président Wilson. Sélectionné pour l'émission «Top Chef», il nous confie ses émois. (Grande photo ci-dessus: Danny Khezzar au bord du Lac)

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L’une des créations personnelles de Danny Khezzar: Saint-Jacques, bao tressé à la châtaigne et au chou fleur violet.

Pourquoi participer à Top Chef?

En fait, c’est la production qui m’a contacté via les réseaux sociaux… J’ai brièvement hésité. Mais mon entourage m’a encouragé. Alors je me suis dit que pour un premier concours, c’était quand même sympa! 

 

Comment s’est déroulée la sélection?

Avant d’en arriver au tournage, c’est un long parcours! Il y a des entretiens téléphoniques, puis via Zoom. L’envoi de vidéos et de photos de plats, aussi. Ensuite, il y a les présélections parisiennes: une sorte de «Top Chef à blanc» avec 100 candidats par jour et une épreuve «panier surprise» évaluée par le MOF Christophe Raoux (Ndlr: qui a travaillé pour le groupe genevois M3) et un critique gastronomique. Après quelques mois, le verdict est tombé: j’étais parmi les 16 candidats de l’aventure! J’étais ravi d’en être!  

 

Qu’est-ce qui a fait la différence?

La personnalité y est pour beaucoup. La production s’est rendue compte que j’avais une autre passion: avec un ami d’enfance, nous avons un groupe de musique, «Les frères Bizzy», qui cumule des centaines de milliers de vues sur les plateformes dédiées. Au travail, la seule chose qui trahit cette passion est cachée sous ma toque: ce sont mes tresses! Je pense que ce côté artistique a charmé la production…

 

Vous êtes une star des réseaux sociaux avec 120'000 followers sur Instagram. Cela vous a-t-il aidé pour le concours? 

Je n’avais que 1'000 followers quand la production de Top Chef m’a contacté. Depuis, mon Instagram a littéralement explosé, et ce, avant même l’annonce de ma participation! J’ai donc l’habitude des caméras, mais au début, quand il faut décrire en direct tout ce que l’on fait, c’est compliqué… Surtout quand on sait qu’un chef triplement étoilé va goûter le plat et qu’il faut répondre à toutes les questions des journalistes de la production!

 

Quelles étaient vos craintes durant ce tournage? 

Je n’avais pas peur. Ce qu’on voit à l'écran, c’est le résultat d’années de travail. En revanche, le défi a été de respecter les temps donnés. Aller à l’essentiel a parfois été tendu!

 

Qu’est-ce-que l’on va découvrir de votre cuisine dans l'émission?

Ce qui me définit, c’est ma créativité. Au départ, j’étais centré sur le visuel. Puis, j’ai appris à concilier le beau et le bon. Le concours m’a incité à cuisiner avec les émotions. Je trouve magique, d’entendre le jury qui goûte se rappeler un moment ou une personne: c’est un des enseignements que je tire de Top Chef.

 

Quel est votre parcours avant l’émission? 

Je viens d’une famille de cuisiniers. Toute la lignée des hommes de ma famille - sauf mon père - avait travaillé en cuisine dans de grandes maisons. Pour mes 15 ans, mes parents m’ont invité au brunch du Ritz, à Paris. Je me suis présenté au chef Michel Roth en disant qu’un jour je serais un grand chef, comme lui. Il a rit et m’a donné sa carte. Maintenant je travaille avec lui!

 

Vous avez aussi travaillé pour Pierre Gagnaire?

Oui, c’est une histoire étonnante! Mon père - qui est plombier -, a fait une intervention chez lui sans savoir qui il était. Il l’a entendu dire qu’il cherchait un chef, et a proposé ma candidature!

 

Entre nous, vous êtes l’un des rares que l’on voit dans la bande-annonce. Est-ce bon signe pour tous vos supporters suisses?

(Il rit) Je ne peux rien dévoiler… mais on va dire que oui! Rendez-vous sur les écrans!