President Wilson
Année après année, le restaurant conduit par Michel Roth reste solidement établi parmi les meilleurs de la Cité de Calvin et notre dernière visite confirme ce positionnement au sommet. La confortable salle de restaurant va bien à cet élégant palace: tables bien espacées et grandes baies vitrées donnent sur le lac, arrangements floraux spectaculaires et délicates méduses en verre sur fond de lampe aquarium. La cuisine de Michel Roth et de son chef, David Devel, venu de chez Guy Savoy, à Paris, est, quant à elle, à la fois goûteuse, généreuse et éblouissante par sa pertinente modernité.
La tomate-mozzarella est ici réinventée sous la forme d’une tomate cœur-de-bœuf farcie d’une délicate mousse de burrata, le tout posé sur de la pastèque et assaisonné d’une vinaigrette caramélisée qui fait exploser les goûts en bouche. On poursuit par un très beau tableau, un opéra, soit une terrine, à base de céleri, de féra fumée et de foie gras. Une dentelle de pain d’épice au découpé évoquant la silhouette des montagnes donne du relief (au sens propre) à cet apprêt nappé d’une sauce au foie gras légèrement acidulée. Les saveurs sont bien équilibrées, le dressage gourmand et les textures flattent le palais.
L’œuf parfait bénéficie ici d’un traitement qui atteste de la justesse de son intitulé. Il est servi dans un cercle de macaronis, sublimé par des cèpes et des tétragones (épinards d’été). Un vrai plat terrien qui fond en bouche. On ne regrette que l’assiette, au design élégant mais au relief strié qui capture le jus de viande censé conférer toute sa profondeur au plat.
Arrive un cappuccino de pommes de terre, soit une onctueuse purée à la truffe noire, recouverte d’une espuma de truffe et fond de bœuf. C’est léger, puissant et long en bouche.
Pour continuer, place à la chasse: un filet de chevreuil d’une merveilleuse tendreté, légèrement fumé. Les accompagnements sont parfaits: une poire laquée, des mini-pommes de terre soufflées (jolie prouesse technique) et quelques champignons. Ce plat un peu sauvage se révèle follement savoureux.
Pour finir, les pâtissiers envoient un rafraîchissant sorbet citron-verveine d’une belle consistance et qui ouvre la voie à une tarte Tatin revisitée, soit un pressé de pommes caramélisées au jus de groseille, dressé sur un fond sablé. L’esthétique est superbe, les fruits sont fondants, le tout offre un bel équilibre de saveurs tout en finesse.
On signalera encore le personnel d’un grand professionnalisme. Et on appréciera le rapport qualité-prix raisonnable de ce menu (135 francs) servi dans l’un des plus luxueux restaurants de la ville.


Année après année, le restaurant conduit par Michel Roth reste solidement établi parmi les meilleurs de la Cité de Calvin et notre dernière visite confirme ce positionnement au sommet. La confortable salle de restaurant va bien à cet élégant palace: tables bien espacées et grandes baies vitrées donnent sur le lac, arrangements floraux spectaculaires et délicates méduses en verre sur fond de lampe aquarium. La cuisine de Michel Roth et de son chef, David Devel, venu de chez Guy Savoy, à Paris, est, quant à elle, à la fois goûteuse, généreuse et éblouissante par sa pertinente modernité.
La tomate-mozzarella est ici réinventée sous la forme d’une tomate cœur-de-bœuf farcie d’une délicate mousse de burrata, le tout posé sur de la pastèque et assaisonné d’une vinaigrette caramélisée qui fait exploser les goûts en bouche. On poursuit par un très beau tableau, un opéra, soit une terrine, à base de céleri, de féra fumée et de foie gras. Une dentelle de pain d’épice au découpé évoquant la silhouette des montagnes donne du relief (au sens propre) à cet apprêt nappé d’une sauce au foie gras légèrement acidulée. Les saveurs sont bien équilibrées, le dressage gourmand et les textures flattent le palais.
L’œuf parfait bénéficie ici d’un traitement qui atteste de la justesse de son intitulé. Il est servi dans un cercle de macaronis, sublimé par des cèpes et des tétragones (épinards d’été). Un vrai plat terrien qui fond en bouche. On ne regrette que l’assiette, au design élégant mais au relief strié qui capture le jus de viande censé conférer toute sa profondeur au plat.
Arrive un cappuccino de pommes de terre, soit une onctueuse purée à la truffe noire, recouverte d’une espuma de truffe et fond de bœuf. C’est léger, puissant et long en bouche.
Pour continuer, place à la chasse: un filet de chevreuil d’une merveilleuse tendreté, légèrement fumé. Les accompagnements sont parfaits: une poire laquée, des mini-pommes de terre soufflées (jolie prouesse technique) et quelques champignons. Ce plat un peu sauvage se révèle follement savoureux.
Pour finir, les pâtissiers envoient un rafraîchissant sorbet citron-verveine d’une belle consistance et qui ouvre la voie à une tarte Tatin revisitée, soit un pressé de pommes caramélisées au jus de groseille, dressé sur un fond sablé. L’esthétique est superbe, les fruits sont fondants, le tout offre un bel équilibre de saveurs tout en finesse.
On signalera encore le personnel d’un grand professionnalisme. Et on appréciera le rapport qualité-prix raisonnable de ce menu (135 francs) servi dans l’un des plus luxueux restaurants de la ville.