Photos: Guillaume Cottancin
Charbonnade. C’est dans une grande maison de village, où le temps semble s’être figé, que l’on découvre cette adresse emblématique dans son pittoresque décor d’origine. La Taverne du Valais était au départ un chalet à fondues, dont les propriétaires madame et monsieur Schmidt étaient, comme le nom le laisse supposer, Valaisans. Mais leur concept semblait avoir fait son temps. Alors le couple a trouvé une autre idée: le barbecue d’intérieur! Comment? A l'aide de braseros individuels: leur fameuse charbonnade était née.
Massimo. C’est à pas de loup que le jovial Massimo, accent chantant et rire généreux, a repris l’adresse il y a treize ans. Installé à Genève par amour, l’ancien maître d'hôtel de l'InterContiental Geneva a fait son nid en douceur, sans perturber les habitudes d’une clientèle fidèle, sans même changer le nom de l’endroit. Avec du temps et du travail, sa discrète adresse aux portes de la très chic Genève est même devenue une halte privilégiée des riches clients du golf en villégiature sur les bords du Léman; preuve que la charbonnade est bel et bien devenue un incontournable. Pas végane, donc, le restaurant reste fidèle à son histoire, mais adapte la qualité de ses produits aux nouveaux modes de consommation attentifs et locavores.
Viandes d’exception. Passionné, Massimo propose donc des viandes d’exception, maturées par la maison ou «dry-aged» (rassises à l’air pendant un minimum de trois semaines). Elles trônent dans le large frigo de l’entrée et font d’emblée de l’œil aux carnivores. En plus des viandes labellisées GRTA (Genève Région – Terre Avenir) pour la charbonnade, la Taverne du Valais propose des viandes venues des quatre coins de l’Europe: filet ou T-bone suisses de la race d’Hérens, côtes de black angus d’Ecosse, noire baltique de Pologne, bœuf de Galice (une des meilleures du monde, dit-on!) côtoient, pour ceux qui voudraient casser leur tirelire ou engager leur deuxième pilier, du bœuf de Kobe à 1 franc le gramme.
A vos couteaux! En salle, on soigne la mise en scène. Le client a le choix de la viande et de son poids, tout en bénéficiant des conseils avisés de Massimo ou de ses acolytes. La découpe est faite à la table, en un mini-show ludique qui fait son petit effet. Après un passage en cuisine, la viande est proposée bleue, à réchauffer individuellement sur une plancha habilement adaptée aux petits braseros de table. Reposée de sa première cuisson, la chair révèle toutes ses saveurs. Service impeccable, discret et efficace. Seul petit bémol: les frites. Si elles sont fraîches, elles ne sont visiblement pas maison.
Nouveau concept. Cette nouvelle offre, alternative bienvenue à la traditionnelle charbonnade, annonce le O’Beefeater, un steakhouse installé sur la terrasse couverte du restaurant. En plus des viandes d’exception, on y découvre des burgers, des tartares ou encore une viande macérée au Lagavulin, un whisky particulièrement tourbé, le préféré de Massimo. Côté prix, ne nous leurrons pas, on ne déguste pas une de ces viandes hors normes au prix de la «barbaque» de supermarché… La qualité a son prix!
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Taverne du Valais
Chemin des Sellières 4
1219 Vernier
Sur Google Maps
Horaires
Le lundi de 19h00 à 23h30
Du mardi au vendredi de 12h30 à 14h30 et de 19h00 à 23h30
Le samedi de 19h00 à 23h30
Le dimanche de 12h30 à 14h30 et de 19h00 à 23h30