Complètement rénové avec beaucoup d’élégance, l’ancien hôtel à la lourde porte de chêne enjolivée de fer forgé Art nouveau s’est mué en «place to be» où sportifs barbus et élégantes jeunes mamans se retrouvent dans un brouhaha urbain digne d’un repère de hipsters londonien. «Oui, c’est vrai, nous sommes presque tout le temps complets», admet Jacqueline Fasel, diplômée de l’Ecole hôtelière de Lausanne, qui a repris l’affaire avec Christine Bächler (la nièce du célèbre Bächler, cuisinier à Bourguillon).
Au centre, il y a la cuisine. Avec un jeune chef, Jaco, un Sud-Africain habitué à la branchitude puisqu’il a passé deux ans au Maison Manesse, un étoilé décontracté du Zurich bobo, avant de venir apporter son approche locavore et moderne dans ce coin de campagne fribourgeoise. Et qu’y fait-il? Des pizzas maison au feu de bois (ah, l’irrésistible parfum de la pizza qui sort du four!) préparées par son acolyte Gashi, pizzaïolo. Des galettes que le public s’arrache. Puis il propose une courte carte basée sur de jolis produits frais: ici, tout est fait sur place.
A tarifs ultra-raisonnables, la carte passe de tapas en plats gourmands. Ainsi cette tarte à l’oignon revisitée, jolie à croquer, avec sa pâte feuilletée et sa tombée de crème fraîche (on est en pays fribourgeois, ne l’oublions pas). Ou ces champignons en cassolette que l’on peut faire cuire à table (c’est ludique, plus que pratique). Puis il y a la joue de bœuf cuite au feu de bois, elle aussi, avec une aimable pomme de terre pressée. Ou ce poulet sur betterave à l’huile d’olive accompagné d’une super polenta minute, croquante et goûteuse. Pour l’été, on projette deux terrasses. Et de temps en temps, on y organise fêtes et soirées à thèmes. Rendez-vous à Tavel!