Sonnenhof

Vitello oui, tonnato non! Erich Baumer a opté pour une variante estivale légère comme une plume en pochant lentement de fines tranches de veau. Une délicate vinaigrette a remplacé l’habituelle sauce au thon, et de petites girolles y apportent leur croquant. Un plat typique du Sonnenhof, très classique et plutôt simple, mais parfaitement apprêté. La recette du succès, apparemment, puisque les tables, surtout en terrasse, sont prises d’assaut. Autant être averti: sans réservation, vous n’avez aucune chance.
Le patron aime les raviolis et les apprête avec bonheur en pâte très fine. L’approvisionnement en robiola n’étant pas assuré (à cause du Covid-19), il l’a remplacé par du fromage de chèvre à la crème du Moléson. Un succès! Les raviolis aux artichauts ne sont pas mal non plus. Puis il y a une crème de céleri froide et rafraîchissante, une terrine de foie gras classique, du chevreuil d’été autrichien ou encore une selle d’agneau de l’Emmental. La sole grillée l’est avec doigté. L’entrecôte ou le filet sur pierre chaude sont moins enthousiasmants: est-ce vraiment au client de cuisiner au restaurant?
Le dessert est généreux et goûteux: une glace au café, tout droit sortie du Pacojet, rehaussée de whisky, un Tullamore Dew irlandais. Louise Baumer soigne ses hôtes.