Le St Christophe
Ce bâtiment fortifié du XVIIe siècle, dont les meurtrières protégeaient la sortie du défilé de Saint-Maurice, a gardé dans un jus historique concentré ses poutres, ses boiseries noircies et ses épaisses murailles de pierre sommairement jointoyées. Un décor de film historique où la grande cheminée et son beau tournebroche évoquent les repues franches d’antan et les bonnes grosses viandes grillées au feu de bois, l’une des spécialités de ce restaurant de cachet dont la haute salle met les mollets du service à rude épreuve.
Dans ce cadre spectaculaire, la cuisine traite avec respect et précision des produits de qualité, francs de goût et présentés sobrement et sans fausse note criarde. On ne lui reprochera, du bout des lèvres, qu’un léger manque d’imagination et l’absence de cette touche d’inattendu qui transforme un bon repas en un événement marquant.
Celui-là s’ouvrait sur un joli croquant au parmesan, chapeauté d’artichaut et rehaussé d’une goutte d’une discrète huile de noix. Sobrement présenté, le généreux pâté de volaille en croûte était goûteux, peut-être un peu timide en morilles et discret en pistaches, et escorté d’une aimable saladine d’artichaut adoucie d’orange. Plus élaborées, plus colorées aussi, les crevettes, impeccablement rôties et accompagnées de farfalles à l’encre de seiche et de tomates confites dans une bisque de langoustines crémeuse, étaient agréable à l’œil et au palais.
Les papilles ravigotées par le puissant sorbet au fruit de la passion proposé en entremets, voici qu’arrive le roboratif filet de bœuf, saisi comme il se doit, rose dedans et chaud à cœur, sur un jus corsé avec des croquettes de pommes de terre, des asperges vertes et un buisson de rouelles d’oignon frites. Un crémeux de pistaches et framboises aux tons et aux goûts pastel, rafraîchi par un sorbet au yogourt, termine en douceur cet agréable menu.
Le patron a l’accueil cordial et prolixe. Il est de bon conseil sur les accords mets-vins que permet une riche carte orientée vers les cépages. Il y a de quoi faire de belles découvertes régionales, comme ce heida d’Ollon puissant et parfumé ou cet original malbec de La Côte, témoin de la progression des cépages du Sud en terres romandes.
Ce bâtiment fortifié du XVIIe siècle, dont les meurtrières protégeaient la sortie du défilé de Saint-Maurice, a gardé dans un jus historique concentré ses poutres, ses boiseries noircies et ses épaisses murailles de pierre sommairement jointoyées. Un décor de film historique où la grande cheminée et son beau tournebroche évoquent les repues franches d’antan et les bonnes grosses viandes grillées au feu de bois, l’une des spécialités de ce restaurant de cachet dont la haute salle met les mollets du service à rude épreuve.
Dans ce cadre spectaculaire, la cuisine traite avec respect et précision des produits de qualité, francs de goût et présentés sobrement et sans fausse note criarde. On ne lui reprochera, du bout des lèvres, qu’un léger manque d’imagination et l’absence de cette touche d’inattendu qui transforme un bon repas en un événement marquant.
Celui-là s’ouvrait sur un joli croquant au parmesan, chapeauté d’artichaut et rehaussé d’une goutte d’une discrète huile de noix. Sobrement présenté, le généreux pâté de volaille en croûte était goûteux, peut-être un peu timide en morilles et discret en pistaches, et escorté d’une aimable saladine d’artichaut adoucie d’orange. Plus élaborées, plus colorées aussi, les crevettes, impeccablement rôties et accompagnées de farfalles à l’encre de seiche et de tomates confites dans une bisque de langoustines crémeuse, étaient agréable à l’œil et au palais.
Les papilles ravigotées par le puissant sorbet au fruit de la passion proposé en entremets, voici qu’arrive le roboratif filet de bœuf, saisi comme il se doit, rose dedans et chaud à cœur, sur un jus corsé avec des croquettes de pommes de terre, des asperges vertes et un buisson de rouelles d’oignon frites. Un crémeux de pistaches et framboises aux tons et aux goûts pastel, rafraîchi par un sorbet au yogourt, termine en douceur cet agréable menu.
Le patron a l’accueil cordial et prolixe. Il est de bon conseil sur les accords mets-vins que permet une riche carte orientée vers les cépages. Il y a de quoi faire de belles découvertes régionales, comme ce heida d’Ollon puissant et parfumé ou cet original malbec de La Côte, témoin de la progression des cépages du Sud en terres romandes.