Le Bocca
Le Bocca, restaurant emblématique que Claude Frôté a placé durant trente-six ans au sommet de la gastronomie neuchâteloise, a changé de main en début d’année. Le nouveau maître des lieux s’appelle Alexandre Luquet. Chef d’origine stéphanoise, il a notamment œuvré pour Denis Martin, Carlo Crisci et Jean-Sébastien Ribette, avant de voler de ses propres ailes à la Pinte Communale d’Aigle, où il avait déjà obtenu 15 points.
A Saint-Blaise, le Bocca conserve son élégance tant louée et sa magnifique terrasse où un rideau végétal nous emporte brillamment dans une parenthèse de fraîcheur et de nature. Alexandre Luquet semble y trouver ses marques en proposant une cuisine précise où chaque élément participe à la réussite générale du plat sans effet de manches inutile. Ainsi nous avons adoré la langoustine craquante accompagnée d’une composition autour du petit pois au goût très végétal, la cosse travaillée en purée, les pois juste sautés et quelques jeunes pousses bien herbacées. Le goût délicat et un peu gras du caviar osciètre de l’assiette voisine est mis en valeur par de la crème double légèrement dynamisée par des agrumes, le tout accompagné de petites carottes fanes et de salsifis. Après cela, la sole meunière déçoit par sa texture étrangement élastique, alors que l’endive braisée à l’ail noir qui l’accompagne est enthousiasmante d’équilibre. Le pigeon, viande chérie du chef, est servi en trois cuissons, le filet poêlé au goût puissant et à la texture idéale, le pilon fondant et, cachée sous un dôme de côtes de bettes, la chair des ailes mélangée au foie et au cœur du volatile, entièrement mis à l’honneur, chapeau! Les desserts sont à l’avenant avec, par exemple, de la rhubarbe imaginée en coque croquante et duveteuse cachant un cœur addictif de mascarpone à la vanille.
Enfin, ombre marquante au tableau, les crus servis en accords mets-vins manquaient particulièrement d’intérêt. Cela dit, la reprise est un succès et le Bocca garde de sa superbe avec un joli potentiel d’évolution.
Le Bocca, restaurant emblématique que Claude Frôté a placé durant trente-six ans au sommet de la gastronomie neuchâteloise, a changé de main en début d’année. Le nouveau maître des lieux s’appelle Alexandre Luquet. Chef d’origine stéphanoise, il a notamment œuvré pour Denis Martin, Carlo Crisci et Jean-Sébastien Ribette, avant de voler de ses propres ailes à la Pinte Communale d’Aigle, où il avait déjà obtenu 15 points.
A Saint-Blaise, le Bocca conserve son élégance tant louée et sa magnifique terrasse où un rideau végétal nous emporte brillamment dans une parenthèse de fraîcheur et de nature. Alexandre Luquet semble y trouver ses marques en proposant une cuisine précise où chaque élément participe à la réussite générale du plat sans effet de manches inutile. Ainsi nous avons adoré la langoustine craquante accompagnée d’une composition autour du petit pois au goût très végétal, la cosse travaillée en purée, les pois juste sautés et quelques jeunes pousses bien herbacées. Le goût délicat et un peu gras du caviar osciètre de l’assiette voisine est mis en valeur par de la crème double légèrement dynamisée par des agrumes, le tout accompagné de petites carottes fanes et de salsifis. Après cela, la sole meunière déçoit par sa texture étrangement élastique, alors que l’endive braisée à l’ail noir qui l’accompagne est enthousiasmante d’équilibre. Le pigeon, viande chérie du chef, est servi en trois cuissons, le filet poêlé au goût puissant et à la texture idéale, le pilon fondant et, cachée sous un dôme de côtes de bettes, la chair des ailes mélangée au foie et au cœur du volatile, entièrement mis à l’honneur, chapeau! Les desserts sont à l’avenant avec, par exemple, de la rhubarbe imaginée en coque croquante et duveteuse cachant un cœur addictif de mascarpone à la vanille.
Enfin, ombre marquante au tableau, les crus servis en accords mets-vins manquaient particulièrement d’intérêt. Cela dit, la reprise est un succès et le Bocca garde de sa superbe avec un joli potentiel d’évolution.