Four Seasons Hotel des Bergues
Ce nid d’aigle est un secret bien gardé. Il n’en est pas moins pris d’assaut dès les beaux jours. Car si les deux petites salles du sixième étage de l’emblématique Hôtel des Bergues sont intimistes, la terrasse du septième étage (ou ciel?) est un spot hors norme: perchée sur le toit de l’hôtel, elle offre une vue panoramique sur le lac, la ville, les Alpes. C’est unique. Du coup, il faut choisir entre l’un des deux services du soir. Mais la clientèle internationale qui se donne rendez-vous ici est habituée. Les tarifs des vins non plus ne la surprennent pas, malgré des facteurs démultiplicateurs ébouriffants. Cela dit, les plats tirés d’une carte pléthorique aux accents nikkei sont beaux et basés sur des produits de premier choix. Ainsi ces poissons crus, sériole sublimée de yuzu, bar merveilleusement épicé, thon en tartare très relevé (il en devient quasi immangeable pour les palais délicats). Puis le tataki de saumon, tout comme les langoustines grillées, bénéficie d’une cuisson parfaite et d’un assaisonnement aussi subtil qu’enchanteur. Le bœuf wagyu est en soi très bien. L’accompagner de trois sauces dominantes rappelle plutôt une offre de steakhouse new-yorkais que de restaurant signature. D’un luxe un peu emphatique, le homard au foie gras en pâte de kadaïf et sauce à la truffe est une caricature – néanmoins séduisante – de plat de palace. Et comme les portions sont plutôt chiches, on compense avec des accompagnements (riz aux crevettes, délicieuses aubergines confites) capables de calmer les plus affamés. Tout cela est fédérateur pour des publics d’horizons très divers. On s’amuse, on picore, on découvre et on partage. De là à parler de gastronomie fine, il y a un pas qu’on ne franchira pas. Si les mochis ne sont pas faits maison, ils sont originaux. Le cheesecake, lui, est aussi joli qu’insipide et lourd, accompagné de sorbet à la fraise des bois et de quartiers de fraises des champs.
Ce nid d’aigle est un secret bien gardé. Il n’en est pas moins pris d’assaut dès les beaux jours. Car si les deux petites salles du sixième étage de l’emblématique Hôtel des Bergues sont intimistes, la terrasse du septième étage (ou ciel?) est un spot hors norme: perchée sur le toit de l’hôtel, elle offre une vue panoramique sur le lac, la ville, les Alpes. C’est unique. Du coup, il faut choisir entre l’un des deux services du soir. Mais la clientèle internationale qui se donne rendez-vous ici est habituée. Les tarifs des vins non plus ne la surprennent pas, malgré des facteurs démultiplicateurs ébouriffants. Cela dit, les plats tirés d’une carte pléthorique aux accents nikkei sont beaux et basés sur des produits de premier choix. Ainsi ces poissons crus, sériole sublimée de yuzu, bar merveilleusement épicé, thon en tartare très relevé (il en devient quasi immangeable pour les palais délicats). Puis le tataki de saumon, tout comme les langoustines grillées, bénéficie d’une cuisson parfaite et d’un assaisonnement aussi subtil qu’enchanteur. Le bœuf wagyu est en soi très bien. L’accompagner de trois sauces dominantes rappelle plutôt une offre de steakhouse new-yorkais que de restaurant signature. D’un luxe un peu emphatique, le homard au foie gras en pâte de kadaïf et sauce à la truffe est une caricature – néanmoins séduisante – de plat de palace. Et comme les portions sont plutôt chiches, on compense avec des accompagnements (riz aux crevettes, délicieuses aubergines confites) capables de calmer les plus affamés. Tout cela est fédérateur pour des publics d’horizons très divers. On s’amuse, on picore, on découvre et on partage. De là à parler de gastronomie fine, il y a un pas qu’on ne franchira pas. Si les mochis ne sont pas faits maison, ils sont originaux. Le cheesecake, lui, est aussi joli qu’insipide et lourd, accompagné de sorbet à la fraise des bois et de quartiers de fraises des champs.