Texte: Alex Kühn
APÉRO DE LUXE. Une visite à l’Ackermannshof, au bord du Rhin et de la vieille-ville de Bâle, vaut toujours le détour. Parce que Flavio Fermi est un chef exceptionnel et que Roland Tischhauser est un hôte chaleureux, doté d’un solide savoir en œnologie. Dès les amuse-bouches, le ton est donné: garnis de chèvre frais et de zestes d’orange, les «beignets de carnaval sardes» de Flavio sont réputés bien au-delà de la région. Les grissini au thym, eux, sont addictifs! Et côté boisson, la carte des champagnes est impressionnante, avec quelque 80 références!
(Photo ci-dessus: Flavio Fermi et ses célèbres agnolotti, ici dans leur version classique, aux épinards et à la ricotta)
La soirée peut commencer: beignets sardes, terrine de foie de canard et cornetti au thon et à l'avocat (de gauche à droite).
MISTER AGNOLOTTI. Les agnolotti de Fermi sont toujours à la carte, seules la farce et la garniture changent au fil des saisons. Avec l’aide de l’un de ses cuisiniers, le chef façonne pas moins de 500 (!) de ces petits raviolis en deux heures. Pour ceux qui souhaitent simplement savourer une assiette d’agnolotti, il est possible de s’installer au comptoir de l’Ackermannshof, sans réservation. Une excellente formule, largement adoptée par les habitués.
Avec l'hôte Tischhauser (g.) et le chef Fermi (d.), vous êtes entre de bonnes mains!
UN DUO DE CHOC DEPUIS 12 ANS. «Je suis fier de chaque assiette de Flavio que je sers aux clients», confie Tischhauser. De 2013 à 2021, il travaillait avec Fermi à l’Osteria Tre de Bad Bubendorf, avant de faire de lui son associé lorsqu’il a repris l’Ackermannshof. La cuisine de Flavio est fondamentalement italienne, mais il nourrit aussi une passion pour les saveurs thaïlandaises, car il a un temps travaillé à Bangkok. Conséquence: il y a toujours au menu un plat aux accents thaïs. Nous nous sommes régalés de son carpaccio de coquilles Saint-Jacques, relevé d’une pâte pimentée à la sauce de poisson, agrémenté de piments verts, de coriandre et d’une quenelle de sorbet à la mangue.
Un atout majeur de l'«Ackermannshof»: la terrasse intime dans la cour intérieure.
PLACE TO B. En été, ce restaurant prisé du quartier St. Johanns-Vorstadt cache un atout: une cour intérieure intime, parfaite pour un dîner au frais même lors des soirées les plus chaudes. Que l’on s’installe en terrasse, dans la grande salle ou au comptoir, l’atmosphère de l’Ackermannshof est d’une légèreté rare dans un établissement gastronomique. La convivialité autour des plats et des verres se propage de table en table: ici, on ne voit que des visages souriants. Et les places libres se font rares. D’où la nécessité de réserver! Note GaultMillau: 16 points.
Le restaurant Im Ackermannshof à Bâle
Photos: Lucia Hunziker, Thomas Buchwalder
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