Photos: Blaise Kormann

Dimanche 21 avril dernier, au Noirmont, dans la salle de la Maison Wenger, Franck Giovannini a fait plus d’impression que le lapin de Pâques! Accompagné de son épouse et d’un couple d’amis, le chef de l’Hôtel de Ville de Crissier était de passage dans son Jura natal pour venir déguster, pour la première fois, les plats de Jérémy Desbraux, son bras gauche pendant sept ans à Crissier. L’ancien second, devenu premier, ne s’est pas fait sonner les cloches pascales: son mentor a adoubé le menu, et l’expérience!

La famille de Crissier. Le convive prestigieux avoue s’être senti «presque comme à la maison». «Ce n’est jamais facile pour un chef d’aller manger dans un restaurant gastronomique, vu qu’on a presque toujours les mêmes jours de fermeture, raconte Franck Giovannini. Nous avons profité du fait que la Maison Wenger est ouverte le dimanche soir. Je n’étais pas dépaysé: dans l’équipe de la Maison Wenger, six personnes sont des anciens de Crissier, trois en cuisine et trois en salle», rigole-t-il. Forcément, «nous avons très bien mangé», confie le chef, qui concède avoir «trop mangé». «Jérémy a voulu nous faire tout goûter: nous avons été vraiment gâtés!»

Franck Giovannini et Jérémy Desbraux

Franck Giovannini et Jérémy Desbraux réunis dans la cave de la «Maison Wenger».

Dans les assiettes. «Bien sûr, j’ai reconnu un certain style Crissier. La mise en valeur des produits, locaux, de qualité. Une volonté, aussi, de rester dans la simplicité des goûts, sans rajouter quinze choses qui détournent l’attention de l’essentiel. On sent le passage à Crissier, c’est normal, mais Jérémy a aussi ses propres idées, se réjouit Franck Giovannini. Par rapport, à Georges Wenger, il s’est approprié la maison, avec une belle continuité. Il a également apporté sa touche: une certaine évolution, un rajeunissement aussi. C’était très bon!» Dans le déroulé du menu, les grenouilles de Vallorbe «en tempura, avec un très bon jus vert corsé», ont séduit les papilles de Franck Giovannini.

 

Émotion. Le chef de Crissier a gardé contact avec Jérémy Desbraux depuis son départ de Crissier. «Oui, on s’appelle quelquefois pour de petites choses, raconte Franck Giovannini. J’étais très fier de le voir œuvrer dans sa maison. C’est beau et cela fait plaisir de voir un jeune prendre le risque de s’envoler seul.» La soirée s’est terminée tard. «On a bu un verre avec les anciens de Crissier. Sagement! On dormait sur place. Bien sûr que je reviendrai: j’emmènerai ma mère, qui vit dans la région!»