Propos recueillis par: Carla Celi et Siméon Calame | Photo: Julien Theuil / M6

Danny Khezzar, combien de temps dormez-vous par nuit?

C’est une question qu’on me pose beaucoup (rires)! Ces temps c’est difficile… quatre heures je pense.

 

Et les prochaines vacances, c’est pour quand?

Oulaaa… Normalement en août, on croise les doigts.

 

Vous avez remporté votre onzième duel mercredi soir et réintégrez donc le concours «normal». Quelle fut votre réaction à l’annonce des résultats de cet épisode?

J’étais super heureux, vraiment enthousiaste à l’idée de retrouver les autres, surtout que je ne m’attendais pas à faire cette «remontada», c’est fou! J’étais comme un dingue!

 

Une épreuve sur laquelle vous avez pris un gros risque. Racontez-nous.

Nous devions réaliser un plat en croûte. J’ai donc opté pour une sole, qui est un poisson que l’on ne cuit d’habitude pas en croûte de sel, car il est trop fin. J’ai donc créé une peau d’orange pour protéger la chair afin qu’elle ne soit pas sur-salée. La croûte empêche aussi de pouvoir sonder la température à cœur, ce qui augmente le risque de surcuire le poisson. Mais ces risques ont payé et je suis vraiment content. Bravo aussi à Carla (ndlr: Carla Ferrari, candidate napolitaine) car elle a fait une belle épreuve!

 

Cela vous porte à 11 victoires de suite et certains crient au favoritisme: que leur répondez-vous?

Favoritisme non, du tout! J’ai mouillé le maillot comme les autres et suis le premier surpris d’être encore là à ce stade du concours. Même la production pensait qu’il y aurait plus de tournus, mais ça ne s’est pas passé comme ça (rires)!

 

Qui aimeriez-vous affronter en finale?

C’est une bonne question… Peut-être Mathieu, un grand cuisinier hyper créatif. Il tient un restaurant triplement toqué en Nouvelle-Zélande, ça pourrait donner un très intéressant duel!

 

Regrettez-vous de ne pas avoir participé aux épreuves «normales» du concours?

Oui, je suis un peu frustré. J’aurais beaucoup apprécié de participer à des épreuves emblématiques, comme la boîte noire ou la guerre des restos. Mais j’ai sauté sur l’opportunité de pouvoir montrer ma cuisine durant toutes ces semaines dans cette fameuse brigade cachée.

 

Votre participation à Top Chef vous a-t-elle aidé à devenir chef au Bayview?

Mon parcours a peut-être accéléré les choses. Mais cela fait sept ans que je suis au Bayview, j’étais là quand l’étoile est arrivée, on a aussi vu les 18 points arriver… c’était une suite logique pour moi de prendre le poste à un moment ou à un autre. Top Chef a été un accélérateur, car j’ai beaucoup appris techniquement et humainement.

 

Pourtant, sur votre veste on lit encore «sous-chef» sous votre noms…

Hahaha (rires), oui c’est vrai! La veste a été commandée, mais ça prend du temps. J’attends la nouvelle avec impatience.

 

Top Chef vous a-t-il aidé à vous faire connaître davantage dans le monde musical?

La visibilité qu’offre ce concours a aidé. On gagne en audience tous les jours, ça fait plaisir! En plus de la cuisine, les gens découvrent ainsi mon autre passion, que j’ai plaisir à partager. 

 

Dans une interview donnée à Léman Bleu, Michel Roth vous qualifie de «Professeur Tournesol»: c’est un compliment?

(Rires) Oui, c’est un compliment, clairement! Le chef Roth est assez fier de mon parcours et j’en suis heureux. Il me pousse à encore et toujours essayer, retenter… et moi je ne lâche pas tant que je n’ai pas réussi. Je fais parfois huitante essais pour la même recette, comme cette raviole transparente et hermétique. Créer, c’est ce qui me fait vibrer, donc je n’arrêterai pas.

 

Où vous verra-t-on dans dix ans?

Où? Je ne sais pas. Mais j’espère être un grand chef étoilé et pouvoir vivre de mes deux passions, donc continuer à faire de la musique. L’avenir me dira si je peux toujours allier les deux, mais je pense que cela peut se trouver!