Direction PyonChang. Dans quelques jours, 29 athlètes suisses de ski alpin, de snow board, de free style et de half-pipe s’envoleront direction les JO, à PyongChang, en Corée. Top forme oblige, ils ne vont pas se jeter sur leur plateau repas, ni découvrir la street food coréenne comme le ferait un touriste lambda. «Un skieur nécessite 7000 kilocalories par jour, un triathlète 10000» explique Bruno Rossignol, le chef chargé de suivre les athlètes au niveau alimentaire. Et ce chef qui est habituellement responsable des cuisines des HUG-CUBI (Hôpitaux Universitaires genevois) sait que ces calories méritent un équilibre ciselé.

Bruno Rossignol

Bruno Rossignol, le chef responsable de l'alimentation des athlètes des équipes suisses au JO.

Régime sur mesure. Son rôle, adapter le régime de chacun des athlètes à ses besoins et à son rythme: «Les uns partent en compétition avec juste une demi-banane et deux carrés de chocolat dans l’estomac. D’autre suivent un régime précis, comme cette championne de snowboard qui est végétalienne». Pour que tout joue, Bruno Rossignol est secondé par deux cuisiniers coréens et par un collègue venu de Suisse, Rodrigue Benoît. Pendant trois semaines, ils sont responsables des repas de 40 personnes, athlètes, entraineurs et délégation confondus.

 

Mise en place millimétrée. Pour éviter les mauvaises surprises, Bruno Rossignol s’est déjà rendu deux fois sur place. Les appareillages et une partie des produits ont déjà été acheminés en Corée, dans une cuisine qui se trouve à 200 mètres des appartements,... mais aussi à 45 minutes des lieux de compétitions, ce qui ne facilite pas une organisation nécessairement millimétrée: «Pour être performants, les athlètes requièrent en moyenne sept repas par jour, répartis en fonction de leurs entrainements et des compétitions». Ainsi suivis, on ne doute pas qu’ils ont de bonnes chances de revenir avec des médailles!