Photo: M6

«Philippe Etchebest? J’ai vu bien plus strict et imposant avec le chef Franck (ndlr: Giovannini, chef de l’Hôtel de Ville de Crissier, 19/20), sourit Colas Gonin, candidat vaudois à l’émission «Objectif Top Chef» de cette année sur M6. Il en reste qu’il sait mettre la pression quand il le faut. Et dans un concours, ça compte!» Mais à tout juste 21 ans, l’homme a de l’expérience et sait réagir: deuxième meilleur apprenti cuisinier vaudois en 2019, deux fois commis au Prix Taittinger, une fois au Trophée Masse en 2019, chef des apprentis du restaurant d’application de l’Ecole Professionnelle de Montreux (EPM) lors de sa troisième année de formation. Formation qu’il a pu réaliser dans les plus grandes maisons romandes (Hôtel de Ville de Crissier, Pont de Brent 18/20, Baur au Lac 18/20, Là-Haut 16/20) grâce à sa place d’apprentissage unique à l’EPM. Avec un CV aussi joliment rempli, Colas pouvait être serein lorsque M6 lui a proposé de participer à l’émission.

 

Aventure aventureuse. «Ils m’ont contacté l’hiver passé sur Instagram pour me conseiller d’envoyer ma candidature, explique Colas. Ça tombait bien, car j’avais postulé l’année d’avant, sans recevoir de réponse.» Pourquoi y participer? Bien sûr, l’objectif «Top Chef» en tête, mais aussi une opportunité d’apprendre encore plus («On apprend différemment et plus vite dans un concours»), et d’engranger de la visibilité, aussi pour son service de chef à domicile. Mais tout n’a pas été de tout repos: après sa sélection sur dossier, les tournages, ce printemps, ont duré trois mois. Colas faisait les trajets entre chaque journée d’enregistrement, de Bordeaux (lieu des tournages) en Suisse en passant par Malte, où il a passé quelques mois pour perfectionner son anglais. Puis, les sessions d’enregistrements, longues et des fois un peu tendues. «Nous avons la chance d’être très bien épaulés par la production et tous les professionnels qui sont sur place, précise-t-il. Rien n’est laissé au hasard, et ça se déroule super bien»

 

La Suisse gourmande. Il n’en reste qu’en additionnant TV, concours et solitude due au covid mis ensemble, «j’étais très stressé les soirs et nuits d’avant les sessions, tout seul dans ma chambre, anxieux, précise-t-il. Au fur et à mesure, ça a été mieux, c’est une réussite pour moi.» Première épreuve télévisée: le plat libre, dégusté par Philippe Etchebest et noté uniquement sur l’assiette (pas la préparation). «Nous ne sommes que deux Suisses à se présenter cette année, précise Colas. J’ai voulu marier le luxe de la haute gastronomie - où j’ai fait mes armes - à mes racines d’ici, du terroir.» Le résultat? Ce soir à 18h40, sur M6.


>> Page Instagram de Colas Gonin