Un bijou d’auberge. Cette antique auberge, entièrement rénovée avec doigté, est un bijou. Les murs sont historiques, la décoration moderne et les espaces généreux. Et dans cet environnement accueillant, une équipe de salle particulièrement attentionnée prend les choses en main pour que les convives soient heureux. Comment ne le seraient-ils pas, en découvrant les deux menus, le végétal et celui de l’auberge, en quatre ou cinq temps, ou en lisant une carte qui décline les produits en intitulés appétissants. Pour leur donner la réplique, une liste de vins sélectionnés avec soin. En plus, Federico Ventrici, le sommelier, sait concilier des crus exquis avec les plats du chef dont il est le beau-frère et l’associé. 

Auberge d'Hauterive

Filet de sole et feuille de chou farcie.

Auberge d'Hauterive

Le chef Antoine Lecefel et Federico Ventrici, le sommelier.

Auberge d'Hauterive

La sphère au chocolat.

Le chef? Il s'appelle Antoine Lecefel et il s’est formé à l’école Ferrandi, à Paris, puis imprégné au luxe à l’Hôtel Georges V, à Paris également, et à la grande gastronomie helvétique dans les cuisines de Didier de Courten, à Sierre. De ce dernier, il a retenu le sens de l’équilibre et la minutie des dressages superbes. Cela se voit dès l’amuse-bouche. Une gaufre au mœlleux qui rappelle la Belgique, mais parfumée au céleri et au sbrinz. Et juste à côté, un cromesquis voluptueux rehaussé de pulpe pimentée.

 

La saint-Jacques, Antoine Lecefel la propose en duo: en carpaccio sur poireaux brûlés d’une part, poêlée et nimbée d’une émulsion d’oursin aux agrumes de l’autre. Que c’est frais et gourmand! On se réjouit donc de poursuivre avec le foie gras en pot-au-feu. L'escalope est idéalement poêlée (une vraie merveille!) couronnée d’une chiffonnade de céleri, assortie de billes de légumes et d’une émulsion aérienne qu’un bouillon absolument parfait vient entourer. Une entrée de haut vol.

Auberge d'Hauterive

La jolie salle chaleureuse du restaurant.

Auberge d'Hauterive

En plus du restaurant, l’Auberge d’Hauterive dispose depuis peu d’une cave/bar à vins: «Les Dessous de l’Auberge».

Les Dessous de l’Auberge. Comme la Saint-Jacques, le bœuf arrive en deux façons: le paleron en parmentier et le filet sauté, le tout entouré de champignons tournés et en feuilleté. Quant à la sauce, c’est un modèle de volupté. Tout comme celle de la volaille patte noire farcie à la truffe et au foie gras, d’ailleurs. On passe au dessert? La sphère au chocolat est élégante et les trois babas qui entourent un cylindre croquant aux fruits exotiques et sésame noir jouent habilement sur les notes acidulées et douces.

 

Mais ce n’est pas tout. En plus du restaurant, l’Auberge d’Hauterive dispose depuis peu d’une cave/bar à vins, Les Dessous de l’Auberge: là, les producteurs locaux disposent d’une vitrine pour valoriser leurs produits et les épicuriens peuvent venir croquer en portions miniature les plats du restaurant, à moins de préférer une planchette apéro ou un burger.

 

>> www.auberge-hauterive.ch