W Verbier
Comble de branchitude, le W s’adresse avant tout à une clientèle anglo-saxonne fortunée habituée à la gastronomie, à l’atmosphère et aussi aux prix londoniens. Dans un univers tout en musique (forte), le maître d’hôtel en baskets blanches semble avoir développé un vrai talent pour regarder le sol et ne pas voir les clients qui peuvent donc attendre (longtemps) à l’entrée du Bô. Cela dit, le reste de l’équipe de service est charmant et très attentionné. La liste des entrées et celle des plats sont très similaires. Les premières se facturent dans les 30 francs, les seconds dépassent allègrement les 60. Le pain? Il arrive chaud mais pas tout à fait décongelé à cœur. Il est facturé 6 francs. Ça tombe bien, puisque personne ne vient ici pour faire des économies. Ajoutons que les vins servis au verre semblent parfois avoir attendu, ouverts, un peu trop longtemps pour garder leur tonus. Mais voici les assiettes. Des tortelloni plutôt gourmands à la fondue de fromage fumé (un peu écœurant, ce dernier), puis une quenelle de crevettes en habit d’algues noris baignant dans un bouillon vraiment exquis. Le tartare de cerf n’est pas très beau à l’œil, mais il est agréable en bouche. Quant au chevreuil, il paraît un peu chiche, mais il est tendre, nappé d’une belle sauce traditionnelle aux bolets. Tout ça est agréable, réalisé avec professionnalisme, mais manque de signature et surtout d’émotion. On se réjouit des sorbets inattendus et originaux (citron et gingembre, basilic et poivre rose) et on peut aussi choisir l’agréable mont-blanc revisité, qui ne concurrence cependant que très partiellement son voluptueux modèle original.
Comble de branchitude, le W s’adresse avant tout à une clientèle anglo-saxonne fortunée habituée à la gastronomie, à l’atmosphère et aussi aux prix londoniens. Dans un univers tout en musique (forte), le maître d’hôtel en baskets blanches semble avoir développé un vrai talent pour regarder le sol et ne pas voir les clients qui peuvent donc attendre (longtemps) à l’entrée du Bô. Cela dit, le reste de l’équipe de service est charmant et très attentionné. La liste des entrées et celle des plats sont très similaires. Les premières se facturent dans les 30 francs, les seconds dépassent allègrement les 60. Le pain? Il arrive chaud mais pas tout à fait décongelé à cœur. Il est facturé 6 francs. Ça tombe bien, puisque personne ne vient ici pour faire des économies. Ajoutons que les vins servis au verre semblent parfois avoir attendu, ouverts, un peu trop longtemps pour garder leur tonus. Mais voici les assiettes. Des tortelloni plutôt gourmands à la fondue de fromage fumé (un peu écœurant, ce dernier), puis une quenelle de crevettes en habit d’algues noris baignant dans un bouillon vraiment exquis. Le tartare de cerf n’est pas très beau à l’œil, mais il est agréable en bouche. Quant au chevreuil, il paraît un peu chiche, mais il est tendre, nappé d’une belle sauce traditionnelle aux bolets. Tout ça est agréable, réalisé avec professionnalisme, mais manque de signature et surtout d’émotion. On se réjouit des sorbets inattendus et originaux (citron et gingembre, basilic et poivre rose) et on peut aussi choisir l’agréable mont-blanc revisité, qui ne concurrence cependant que très partiellement son voluptueux modèle original.