W Verbier
Le W Kitchen, restaurant signature de l’hôtel W, devient le Bô!, un mot de patois valaisan qui marque la surprise. On peut s’étonner de l’arrivée du patois dans un établissement appartenant au géant hôtelier américain Marriott, avec des mets qui portent humoristiquement les interjections du pays telles que «le caïon» ou l’expression «partie en bricole». Certes, l’idée de ce restaurant de se réapproprier la langue de la vallée est louable, mais elle s’applique à la même cuisine internationale qu’auparavant. Tentative amusante donc, mais pas très poussée. Sur la carte encore, on apprécie une action rare, celle d’indiquer les allergènes par un numéro.
Concentrons-nous sur la cuisine du chef Emiliano Vignoni, qui, lui, ne change pas, le même qu’au W Kitchen. Une bonne idée, tant il maîtrise les cuissons. En entrée, il allie la Saint-Jacques avec un fenouil en deux textures, en purée et poêlé. Et, surtout, il glisse cette délicate gelée de citron qui ose une acidité franche. Elle se marie bien avec la salinité de la Petite Arvine 2021 des Frères Bétrissey, vin de qualité mais surfacturé. Dans le même esprit, la salade «Dzè» ne cache pas l’amertume du radicchio que le chef propose en contraste avec de la mangue et des graines de chia. Fraîche et bonne, mais sans complexité. Impeccable cuisson du magret de canard et des shiitakés, mais la seule fantaisie du plat vient du tapioca un peu trop vinaigré. La cuisson du bar reste vivace, mais accompagnée d’une purée de panais et de pomélo trop sucrée.
Heureusement arrive le millefeuille du pâtissier Florian Le Moy, un dessert beau à regarder par sa présentation en éclats et délicieux à déguster grâce à la présence de la pomme en plusieurs textures. Et que dire de la qualité voluptueuse de son mascarpone pâtissier en diable! On retrouve cette trame acide déjà maîtrisée sur le fenouil et un dessert équilibré en termes de sucre. Un pâtissier qui signe aussi l’excellent pain qui accompagne tout le repas. En résumé: une bonne prestation en cuisine, un service pas hyper-attentif et des prix qui prennent parfois l’ascenseur. On pourrait donc faire encore plus confiance à la talentueuse équipe de cuisine sans trop se préoccuper de la mode, et tout ira pour le mieux. «Tcheu!», comme dit le concept.
Le W Kitchen, restaurant signature de l’hôtel W, devient le Bô!, un mot de patois valaisan qui marque la surprise. On peut s’étonner de l’arrivée du patois dans un établissement appartenant au géant hôtelier américain Marriott, avec des mets qui portent humoristiquement les interjections du pays telles que «le caïon» ou l’expression «partie en bricole». Certes, l’idée de ce restaurant de se réapproprier la langue de la vallée est louable, mais elle s’applique à la même cuisine internationale qu’auparavant. Tentative amusante donc, mais pas très poussée. Sur la carte encore, on apprécie une action rare, celle d’indiquer les allergènes par un numéro.
Concentrons-nous sur la cuisine du chef Emiliano Vignoni, qui, lui, ne change pas, le même qu’au W Kitchen. Une bonne idée, tant il maîtrise les cuissons. En entrée, il allie la Saint-Jacques avec un fenouil en deux textures, en purée et poêlé. Et, surtout, il glisse cette délicate gelée de citron qui ose une acidité franche. Elle se marie bien avec la salinité de la Petite Arvine 2021 des Frères Bétrissey, vin de qualité mais surfacturé. Dans le même esprit, la salade «Dzè» ne cache pas l’amertume du radicchio que le chef propose en contraste avec de la mangue et des graines de chia. Fraîche et bonne, mais sans complexité. Impeccable cuisson du magret de canard et des shiitakés, mais la seule fantaisie du plat vient du tapioca un peu trop vinaigré. La cuisson du bar reste vivace, mais accompagnée d’une purée de panais et de pomélo trop sucrée.
Heureusement arrive le millefeuille du pâtissier Florian Le Moy, un dessert beau à regarder par sa présentation en éclats et délicieux à déguster grâce à la présence de la pomme en plusieurs textures. Et que dire de la qualité voluptueuse de son mascarpone pâtissier en diable! On retrouve cette trame acide déjà maîtrisée sur le fenouil et un dessert équilibré en termes de sucre. Un pâtissier qui signe aussi l’excellent pain qui accompagne tout le repas. En résumé: une bonne prestation en cuisine, un service pas hyper-attentif et des prix qui prennent parfois l’ascenseur. On pourrait donc faire encore plus confiance à la talentueuse équipe de cuisine sans trop se préoccuper de la mode, et tout ira pour le mieux. «Tcheu!», comme dit le concept.