L’Appart
Toc, toc, toc. Ici, on frappe avant d’entrer. Normal, puisque ce resto s’appelle L’Appart et qu’il se trouve au premier étage d’un immeuble aux couloirs d’une ringardise absolue. Mais quand la porte s’ouvre, c’est dans un loft tendance, d’une sobriété toute nordique, que l’on pénètre: chaises seventies, herbettes aromatiques sur le bord des fenêtres, lustres contemporains… Aux commandes, une jeune équipe souriante, enthousiaste et qui «s’amuse» (affirme-t-elle avec insistance), emmenée par les pétillants Luis Zuzarte (aux fourneaux) et Nicolas Bernier (au service). Mais ici, cuisine et salle sont perméables: les divers intervenants au piano viennent donc à tour de rôle porter leurs créations en salle. Nicolas Bernier, lui, veille avec sensibilité aux associations mets-vins. Il surprend avec des crus modernes de connaisseur, suisses et étrangers. Le prix (130 francs) du menu, unique, atteste de l’ambition de ce projet. Il ne décourage pas un public étonnamment juvénile de s’attabler dans cet Appart où, il faut le dire, on se sent bien. Dans les assiettes, tout est de «proximité». Et dans l’air du temps: on n'hésite donc pas à annoncer le bouillon «de compost» (est-ce que ça fait vraiment envie?) qui glougloute joyeusement dans un alambic et délecte avec ses notes de beurre noisette. On poursuit avec des pétales d’oignon en dressage charmeur où fleurit la bourrache au-dessus d’une crème de fenouil et de champignons en dashi. Aérien et délicieux. Le pain est excellent, le beurre fermier aussi. Les agnolotti maison farcis au chèvre frais se parent de petits légumes printaniers (fèves, pois…) pour une autre entrée délectable. On poursuit avec le canard de Thierrens et son jus intense au géranium. Il est excellentissime: tendre, savoureux, gracieusement dressé entre chou-fleur pané, basilic, fleurs de sureau et de ciboulette et purée d’épinards au shiso. On apprécie encore le sorbet à la roquette qui accompagne les fraises sur lit de fromage frais qu’une huile vert intense vient napper. Puis l’association rhubarbe confite, shiso, crème double et boulette de gin clôt le repas. Un bonheur prometteur.
Toc, toc, toc. Ici, on frappe avant d’entrer. Normal, puisque ce resto s’appelle L’Appart et qu’il se trouve au premier étage d’un immeuble aux couloirs d’une ringardise absolue. Mais quand la porte s’ouvre, c’est dans un loft tendance, d’une sobriété toute nordique, que l’on pénètre: chaises seventies, herbettes aromatiques sur le bord des fenêtres, lustres contemporains… Aux commandes, une jeune équipe souriante, enthousiaste et qui «s’amuse» (affirme-t-elle avec insistance), emmenée par les pétillants Luis Zuzarte (aux fourneaux) et Nicolas Bernier (au service). Mais ici, cuisine et salle sont perméables: les divers intervenants au piano viennent donc à tour de rôle porter leurs créations en salle. Nicolas Bernier, lui, veille avec sensibilité aux associations mets-vins. Il surprend avec des crus modernes de connaisseur, suisses et étrangers. Le prix (130 francs) du menu, unique, atteste de l’ambition de ce projet. Il ne décourage pas un public étonnamment juvénile de s’attabler dans cet Appart où, il faut le dire, on se sent bien. Dans les assiettes, tout est de «proximité». Et dans l’air du temps: on n'hésite donc pas à annoncer le bouillon «de compost» (est-ce que ça fait vraiment envie?) qui glougloute joyeusement dans un alambic et délecte avec ses notes de beurre noisette. On poursuit avec des pétales d’oignon en dressage charmeur où fleurit la bourrache au-dessus d’une crème de fenouil et de champignons en dashi. Aérien et délicieux. Le pain est excellent, le beurre fermier aussi. Les agnolotti maison farcis au chèvre frais se parent de petits légumes printaniers (fèves, pois…) pour une autre entrée délectable. On poursuit avec le canard de Thierrens et son jus intense au géranium. Il est excellentissime: tendre, savoureux, gracieusement dressé entre chou-fleur pané, basilic, fleurs de sureau et de ciboulette et purée d’épinards au shiso. On apprécie encore le sorbet à la roquette qui accompagne les fraises sur lit de fromage frais qu’une huile vert intense vient napper. Puis l’association rhubarbe confite, shiso, crème double et boulette de gin clôt le repas. Un bonheur prometteur.