La Tanière
Dans un décor cosy de maisonnette sur deux étages, carnotzet à fondue en renfort, on vous sert des menus du jour léchés à midi, assortis d’une courte carte. Le soir, celle-ci s’étoffe de propositions saisonnières, faites de très beaux produits le plus souvent locaux. Cuissons nickel, mariages bluffants! Voyez un peu cette assiette du jour. C’est une belle lame de bœuf braisé, du short rib, tout à la fois ferme et fondante, soulignée d’un jus condensé et brillant infusé de fève tonka. Il craque sous des chips de topinambour. Aïe, aïe, aïe, la compotée d’oignons rouges fumée qui l’accompagne! Ouille, ouille, ouille, les choux de Bruxelles bien croquants qui lui répondent, perlés d’onctueuses larmes d’orange sanguine! Une belle part d’un rösti doré et croustillant ajoute encore à la gourmandise.
Le soir venu, on attaque avec une tarte Tatin, mais oui! Sur la pâte, c’est une large rouelle d’oignon bien amère d’avoir été caramélisée, fondante aussi, mais qui n’a pas perdu de sa mâche. Une crème glacée au parmesan et un coulis du même fromage donnent la réplique salée au caramel de l’oignon, et c’est très convaincant! En face, sous sa mantille de farine et d’eau, une tuile qui recouvre toute l’assiette, l’œuf parfait noie son jaune dans une pommade d’épinards, le sel d’œufs de truite pour tout assaisonnement. Quand la simplicité atteint ce degré de maîtrise, cela touche au raffinement.
Suit un filet de cochon rosé, ponctué d’un jus bourré de saveur, de pétales d’oignon rôtis. Il est flanqué de carottes déclinées en mousse, en écailles et en coulis.
Et voilà qu’arrive un cœur de cabillaud tout en nacre qui crisse et croque sous les grains de quinoa soufflés. Une écume de citronnelle est de la partie. On se régale! Le risotto à la betterave est un tableau de camaïeu de rouges digne d’un Rothko. Un rien de gingembre pour le punch, un peu de pecorino pour l’onctuosité. Du grand art. Et voici une crème brûlée façon sabayon assez géniale. Sous une banquise de caramel roussi, qu’on brise du bout de la cuillère, se cache une onde de crème mousseuse relevée de fève tonka. Une compotée de pommes vertes et sa brunoise croquante, une touche de yogourt glacé, c’est un dessert tout en contrastes, hautement gourmand.
Le «Paris-Brest-Hanoï»? Le classique de la pâtisserie française est associé à un granité de basilic thaïlandais, des larmes de sirop de shiso et une crème gingembre-citronnelle. Que dire? Les trajets les plus courts sont parfois les meilleurs.
Les enfants ont ici droit à un vrai joli menu et à beaucoup d’attention.


Dans un décor cosy de maisonnette sur deux étages, carnotzet à fondue en renfort, on vous sert des menus du jour léchés à midi, assortis d’une courte carte. Le soir, celle-ci s’étoffe de propositions saisonnières, faites de très beaux produits le plus souvent locaux. Cuissons nickel, mariages bluffants! Voyez un peu cette assiette du jour. C’est une belle lame de bœuf braisé, du short rib, tout à la fois ferme et fondante, soulignée d’un jus condensé et brillant infusé de fève tonka. Il craque sous des chips de topinambour. Aïe, aïe, aïe, la compotée d’oignons rouges fumée qui l’accompagne! Ouille, ouille, ouille, les choux de Bruxelles bien croquants qui lui répondent, perlés d’onctueuses larmes d’orange sanguine! Une belle part d’un rösti doré et croustillant ajoute encore à la gourmandise.
Le soir venu, on attaque avec une tarte Tatin, mais oui! Sur la pâte, c’est une large rouelle d’oignon bien amère d’avoir été caramélisée, fondante aussi, mais qui n’a pas perdu de sa mâche. Une crème glacée au parmesan et un coulis du même fromage donnent la réplique salée au caramel de l’oignon, et c’est très convaincant! En face, sous sa mantille de farine et d’eau, une tuile qui recouvre toute l’assiette, l’œuf parfait noie son jaune dans une pommade d’épinards, le sel d’œufs de truite pour tout assaisonnement. Quand la simplicité atteint ce degré de maîtrise, cela touche au raffinement.
Suit un filet de cochon rosé, ponctué d’un jus bourré de saveur, de pétales d’oignon rôtis. Il est flanqué de carottes déclinées en mousse, en écailles et en coulis.
Et voilà qu’arrive un cœur de cabillaud tout en nacre qui crisse et croque sous les grains de quinoa soufflés. Une écume de citronnelle est de la partie. On se régale! Le risotto à la betterave est un tableau de camaïeu de rouges digne d’un Rothko. Un rien de gingembre pour le punch, un peu de pecorino pour l’onctuosité. Du grand art. Et voici une crème brûlée façon sabayon assez géniale. Sous une banquise de caramel roussi, qu’on brise du bout de la cuillère, se cache une onde de crème mousseuse relevée de fève tonka. Une compotée de pommes vertes et sa brunoise croquante, une touche de yogourt glacé, c’est un dessert tout en contrastes, hautement gourmand.
Le «Paris-Brest-Hanoï»? Le classique de la pâtisserie française est associé à un granité de basilic thaïlandais, des larmes de sirop de shiso et une crème gingembre-citronnelle. Que dire? Les trajets les plus courts sont parfois les meilleurs.
Les enfants ont ici droit à un vrai joli menu et à beaucoup d’attention.