La Gare
Les travaux titanesques qui visent à relier Cully à Lausanne au quart d’heure sont terminés? Tant mieux! Car s’il est une adresse où il faut se rendre en train, c’est à La Gare, chez Jean-Luc Vermorel. Rarement on a vu une carte des vins si bien représenter sa région. Ici, Lavaux se déguste au verre ou à la bouteille, à travers toutes ses appellations, ses cépages et même ses millésimes pour les Dézaley.
La maison vermillon offre une magnifique terrasse ombragée et deux salles (chacune sa carte): le café, tout en ardoise, et le restaurant, dont les tons gris et rouge sombres pourraient gagner en clarté. Et qu’y mange-t-on? En préambule, un aérien velouté de chou-fleur et des chips de chou kale en robe de noisettes, agrémentés d’une mayonnaise légère reprenant le même fruit à coque, font sur vos papilles l’effet d’une petite bombe. C’est bon! On se réjouit de la suite. La salade de dent-de-lion est hachée menu, comme on aime. Son œuf poché est coulant, ses croûtons et ses lardons sont délicats: un régal. Le foie gras de canard, spécialité du chef, est connu loin à la ronde, à goûter froid, mais aussi mi-cuit, seul ou en filet de bœuf Rossini. Le chef s’inspire aussi du Léman. La féra en filet, accompagnée de petits légumes croquants en enfilade, est nappée d’une sauce succulente au plant robert, cette variété de gamay bien d’ici. On en redemande.
Et comme Jean-Luc Vermorel vient du monde de la pâtisserie, ses trois crèmes brûlées aux nuances tranchées de fève tonka, de moka et de citron sont exquises, avec un sorbet au vin cuit pour une note de fraîcheur. Frais et croustillant, le nougat glacé au miel et coulis de framboises est tout aussi bon. Et puis il y a ce détail qui mettra en joie l’enfant qui sommeille en tout gourmet: un nuage de barbe à papa flotte, espiègle, sur chaque dessert.


Les travaux titanesques qui visent à relier Cully à Lausanne au quart d’heure sont terminés? Tant mieux! Car s’il est une adresse où il faut se rendre en train, c’est à La Gare, chez Jean-Luc Vermorel. Rarement on a vu une carte des vins si bien représenter sa région. Ici, Lavaux se déguste au verre ou à la bouteille, à travers toutes ses appellations, ses cépages et même ses millésimes pour les Dézaley.
La maison vermillon offre une magnifique terrasse ombragée et deux salles (chacune sa carte): le café, tout en ardoise, et le restaurant, dont les tons gris et rouge sombres pourraient gagner en clarté. Et qu’y mange-t-on? En préambule, un aérien velouté de chou-fleur et des chips de chou kale en robe de noisettes, agrémentés d’une mayonnaise légère reprenant le même fruit à coque, font sur vos papilles l’effet d’une petite bombe. C’est bon! On se réjouit de la suite. La salade de dent-de-lion est hachée menu, comme on aime. Son œuf poché est coulant, ses croûtons et ses lardons sont délicats: un régal. Le foie gras de canard, spécialité du chef, est connu loin à la ronde, à goûter froid, mais aussi mi-cuit, seul ou en filet de bœuf Rossini. Le chef s’inspire aussi du Léman. La féra en filet, accompagnée de petits légumes croquants en enfilade, est nappée d’une sauce succulente au plant robert, cette variété de gamay bien d’ici. On en redemande.
Et comme Jean-Luc Vermorel vient du monde de la pâtisserie, ses trois crèmes brûlées aux nuances tranchées de fève tonka, de moka et de citron sont exquises, avec un sorbet au vin cuit pour une note de fraîcheur. Frais et croustillant, le nougat glacé au miel et coulis de framboises est tout aussi bon. Et puis il y a ce détail qui mettra en joie l’enfant qui sommeille en tout gourmet: un nuage de barbe à papa flotte, espiègle, sur chaque dessert.