Auberge du Raisin
Boiseries historiques, banquettes douillettement rembourrées, vaste cheminée où rôtissent les viandes: pénétrer dans cette institution de Lavaux tenue depuis soixante ans par la même famille, les Gauer, c’est sortir du temps et revenir à une conception vintage de la restauration, fleurant bon les années 1960 et 1970. Un vintage chaleureux, parfaitement cohérent, d’un confort feutré et tout à fait agréable, comme est agréable le service assuré par un personnel jeune, attentif et efficacement dirigé.
Côté cuisine, les classiques maison (poissons du lac, viandes rôties au feu de bois) sont aussi de ceux qui traversent les âges. Plus que l’innovation, le fil rouge du travail épuré de Julien Ostertag, c’est le respect scrupuleux de produits de grande qualité, pour la plupart suisses, travaillés avec justesse et précision sans viser à susciter une révolution de palais à chaque plat, avec une sobriété qui confine par moments à l’austérité.
Présenté sans chichi, le délicat pavé de brochet du lac cuit sur peau arrive rose à cœur sur une vigoureuse sauce safranée et un lit de jeune salicorne légèrement croquante. Classique, efficace, et délicieux avec un verre de Calamin. Sans raffinement inutile non plus, les délicieux raviolis à la ricotta légèrement citronnée, servis dans une goûteuse bisque de homard et de crevettes, séduisent. Même démarche épurée pour les côtelettes d’agneau du pays, impeccablement grillées à la cheminée et accompagnées de quelques feuilles de catalonia (une variété de blettes à l’élégante amertume) légèrement citronnées et d’une modeste croquette de pommes de terre farcie au fromage. En dessert, le sorbet citron-basilic est servi dans un citron confit qui se laisse manger dans le même élan et remet parfaitement les papilles en place.
La carte des vins rend bien sûr un large hommage, parfaitement mérité, aux crus du voisinage et propose aussi pas mal de flacons des valeurs les plus sûres parmi les vignobles français.


Boiseries historiques, banquettes douillettement rembourrées, vaste cheminée où rôtissent les viandes: pénétrer dans cette institution de Lavaux tenue depuis soixante ans par la même famille, les Gauer, c’est sortir du temps et revenir à une conception vintage de la restauration, fleurant bon les années 1960 et 1970. Un vintage chaleureux, parfaitement cohérent, d’un confort feutré et tout à fait agréable, comme est agréable le service assuré par un personnel jeune, attentif et efficacement dirigé.
Côté cuisine, les classiques maison (poissons du lac, viandes rôties au feu de bois) sont aussi de ceux qui traversent les âges. Plus que l’innovation, le fil rouge du travail épuré de Julien Ostertag, c’est le respect scrupuleux de produits de grande qualité, pour la plupart suisses, travaillés avec justesse et précision sans viser à susciter une révolution de palais à chaque plat, avec une sobriété qui confine par moments à l’austérité.
Présenté sans chichi, le délicat pavé de brochet du lac cuit sur peau arrive rose à cœur sur une vigoureuse sauce safranée et un lit de jeune salicorne légèrement croquante. Classique, efficace, et délicieux avec un verre de Calamin. Sans raffinement inutile non plus, les délicieux raviolis à la ricotta légèrement citronnée, servis dans une goûteuse bisque de homard et de crevettes, séduisent. Même démarche épurée pour les côtelettes d’agneau du pays, impeccablement grillées à la cheminée et accompagnées de quelques feuilles de catalonia (une variété de blettes à l’élégante amertume) légèrement citronnées et d’une modeste croquette de pommes de terre farcie au fromage. En dessert, le sorbet citron-basilic est servi dans un citron confit qui se laisse manger dans le même élan et remet parfaitement les papilles en place.
La carte des vins rend bien sûr un large hommage, parfaitement mérité, aux crus du voisinage et propose aussi pas mal de flacons des valeurs les plus sûres parmi les vignobles français.