La Cène
Le cadre est élégant, le service attentionné, le festival de saveurs peut commencer, sous la direction du chef Mohamed Azeroual. Cela débute en amuse-bouche avec un sorbet aux petits pois bien équilibré, un beurre à l’estragon et une huile à l’amertume dosée. Le gaspacho de saison, garni de pain toast croustillant, resplendit en bouche grâce à un juste dosage d’épices marocaines. Le chèvre chaud déposé sur un toast s’accorde parfaitement avec l’amertume de la rucola; un melon délicatement mariné dans des épices donne une dimension agréable à un plat pourtant simple. Arrivent alors deux assiettes hors du commun dans l’excellence de leurs goûts et la perfection des cuissons. Les médaillons d’agneau en basse température fondent dans la bouche, ils préservent la texture de la viande et imposent leur croquant. Bluffant! Les falafels moelleux et parfaitement proportionnés qui les accompagnent nous emmènent directement dans la moiteur d’un souk d’Orient. Voici l’exemple d’un plat de street food, mille fois consommé, traité avec amour et réinventé par un chef. Tout cela se trempe dans un soigneux jus de viande et un tzatziki frais. Dans l’autre assiette, le filet de dorade sans peau se présente orné d’oignons grillés et de citrons confits qui croustillent. Là aussi, la cuisson émerveille, la purée d’aubergines et les incroyables patates grillées offrent une délicate impression en bouche. Dressage soigné et goûts parfaitement maîtrisés nous emmènent dans les instants rares d’un repas d’exception. En toute décontraction, Mohamed Azeroual quitte sa cuisine ouverte pour finir le dressage du dessert devant nous. Il emploie des mots simples de passionné pour décrire son parcours obstiné et ses amitiés, ce trajet sinueux qui le conduit aujourd’hui vers les sommets du métier. Sans pâtissier, il veille à l’exécution des desserts, comme cette mousse au chocolat blanc avec son sorbet à la pistache pas trop amer, accompagné par un sirop d’agrumes souligné par des poivres de Timut et à queue de Madagascar. Des choix radicaux qui lui donnent raison. Pas trop de sucre, du soyeux en bouche. On note des vins au verre artisanaux de qualité, telles la petite arvine de Jean-Claude Favre ou la syrah de Thierry Constantin. Enfin, le rapport qualité-prix de ce menu de midi reste à souligner. Standing ovation.


Le cadre est élégant, le service attentionné, le festival de saveurs peut commencer, sous la direction du chef Mohamed Azeroual. Cela débute en amuse-bouche avec un sorbet aux petits pois bien équilibré, un beurre à l’estragon et une huile à l’amertume dosée. Le gaspacho de saison, garni de pain toast croustillant, resplendit en bouche grâce à un juste dosage d’épices marocaines. Le chèvre chaud déposé sur un toast s’accorde parfaitement avec l’amertume de la rucola; un melon délicatement mariné dans des épices donne une dimension agréable à un plat pourtant simple. Arrivent alors deux assiettes hors du commun dans l’excellence de leurs goûts et la perfection des cuissons. Les médaillons d’agneau en basse température fondent dans la bouche, ils préservent la texture de la viande et imposent leur croquant. Bluffant! Les falafels moelleux et parfaitement proportionnés qui les accompagnent nous emmènent directement dans la moiteur d’un souk d’Orient. Voici l’exemple d’un plat de street food, mille fois consommé, traité avec amour et réinventé par un chef. Tout cela se trempe dans un soigneux jus de viande et un tzatziki frais. Dans l’autre assiette, le filet de dorade sans peau se présente orné d’oignons grillés et de citrons confits qui croustillent. Là aussi, la cuisson émerveille, la purée d’aubergines et les incroyables patates grillées offrent une délicate impression en bouche. Dressage soigné et goûts parfaitement maîtrisés nous emmènent dans les instants rares d’un repas d’exception. En toute décontraction, Mohamed Azeroual quitte sa cuisine ouverte pour finir le dressage du dessert devant nous. Il emploie des mots simples de passionné pour décrire son parcours obstiné et ses amitiés, ce trajet sinueux qui le conduit aujourd’hui vers les sommets du métier. Sans pâtissier, il veille à l’exécution des desserts, comme cette mousse au chocolat blanc avec son sorbet à la pistache pas trop amer, accompagné par un sirop d’agrumes souligné par des poivres de Timut et à queue de Madagascar. Des choix radicaux qui lui donnent raison. Pas trop de sucre, du soyeux en bouche. On note des vins au verre artisanaux de qualité, telles la petite arvine de Jean-Claude Favre ou la syrah de Thierry Constantin. Enfin, le rapport qualité-prix de ce menu de midi reste à souligner. Standing ovation.