
Hôtel de Ville
Du jazz en arrière-fond, des parquets qui craquent, des livres posés en vrac sur le piano à queue et des œuvres d’art hétéroclites qui ornent et colorent agréablement meubles et parois. Le décor, presque théâtral, tient à la fois de la brocante, de la galerie d’art et du bistrot chic. Il est surtout à l’image du chef Kondratowicz, maître des lieux depuis près de vingt ans: raffiné, original, un brin espiègle et surtout extrêmement chaleureux.
La cuisine n’est pas en reste: joyeuse, goûteuse et généreuse, elle conjugue à merveille l’imagination débordante du chef, son indéniable talent pour associer les produits les plus divers et sa grande maîtrise technique.
Dans l’assiette, cela se traduit par une multitude de saveurs, de couleurs et de textures qui charment agréablement tant les yeux que le palais. Et la magie opère dès les amuse-bouches, une crème de tomates au fort parfum d’ail, une rouelle de radis croquant et une glace au curry bien rafraîchissante.
En entrée, le tartare de veau au citron confit se pare de foie gras de canard, de fines lamelles de champignons de Paris et d’une minuscule tatin d’abricots à la lavande. Chaque élément de l’assiette pris individuellement est délicieux, mais l’ensemble manque un peu de cohérence et la multiplication des saveurs empêche d’en déceler toutes les subtilités. Le chef se rattrape avec ce filet de daurade royale cuit en vapeur d’algues bretonnes, agrémenté de crevettes sauvages juste saisies, qu’une émulsion au poivron et quelques févettes bien croquantes viennent sublimer. D’une tendreté exemplaire, l’agneau de pré-salé parfumé est exceptionnel. La cuisson de la côte et du filet est parfaite et les saveurs (un jus perlé aux agrumes et un confit d’ail) se marient impeccablement avec la viande.
Le covid est passé par là et c’est bien dommage, car le beau chariot de fromages a désormais fait place à une simple sélection. Qu’à cela ne tienne, les pâtes sont bien affinées et servies généreusement.
En dessert, les framboises sont les stars d’une composition généreuse. Servies entières et sous forme de sorbet au basilic, elles dansent autour d’une tartelette sablée au chocolat noir délicatement parfumée à la chartreuse verte et d’une meringue au carvi des prés. Le contraste entre les différents produits, les différentes saveurs et les textures est vivifiant et très original, et témoigne une fois encore que le chef maîtrise son sujet.
La carte des vins est bien construite et fait la part belle à des produits d’ici et d’ailleurs, naturels et privilégiant la biodynamie. Les conseils sont avisés et réservent quelques belles découvertes dans les crus au verre.
Le service est extrêmement aimable et prévenant.


Du jazz en arrière-fond, des parquets qui craquent, des livres posés en vrac sur le piano à queue et des œuvres d’art hétéroclites qui ornent et colorent agréablement meubles et parois. Le décor, presque théâtral, tient à la fois de la brocante, de la galerie d’art et du bistrot chic. Il est surtout à l’image du chef Kondratowicz, maître des lieux depuis près de vingt ans: raffiné, original, un brin espiègle et surtout extrêmement chaleureux.
La cuisine n’est pas en reste: joyeuse, goûteuse et généreuse, elle conjugue à merveille l’imagination débordante du chef, son indéniable talent pour associer les produits les plus divers et sa grande maîtrise technique.
Dans l’assiette, cela se traduit par une multitude de saveurs, de couleurs et de textures qui charment agréablement tant les yeux que le palais. Et la magie opère dès les amuse-bouches, une crème de tomates au fort parfum d’ail, une rouelle de radis croquant et une glace au curry bien rafraîchissante.
En entrée, le tartare de veau au citron confit se pare de foie gras de canard, de fines lamelles de champignons de Paris et d’une minuscule tatin d’abricots à la lavande. Chaque élément de l’assiette pris individuellement est délicieux, mais l’ensemble manque un peu de cohérence et la multiplication des saveurs empêche d’en déceler toutes les subtilités. Le chef se rattrape avec ce filet de daurade royale cuit en vapeur d’algues bretonnes, agrémenté de crevettes sauvages juste saisies, qu’une émulsion au poivron et quelques févettes bien croquantes viennent sublimer. D’une tendreté exemplaire, l’agneau de pré-salé parfumé est exceptionnel. La cuisson de la côte et du filet est parfaite et les saveurs (un jus perlé aux agrumes et un confit d’ail) se marient impeccablement avec la viande.
Le covid est passé par là et c’est bien dommage, car le beau chariot de fromages a désormais fait place à une simple sélection. Qu’à cela ne tienne, les pâtes sont bien affinées et servies généreusement.
En dessert, les framboises sont les stars d’une composition généreuse. Servies entières et sous forme de sorbet au basilic, elles dansent autour d’une tartelette sablée au chocolat noir délicatement parfumée à la chartreuse verte et d’une meringue au carvi des prés. Le contraste entre les différents produits, les différentes saveurs et les textures est vivifiant et très original, et témoigne une fois encore que le chef maîtrise son sujet.
La carte des vins est bien construite et fait la part belle à des produits d’ici et d’ailleurs, naturels et privilégiant la biodynamie. Les conseils sont avisés et réservent quelques belles découvertes dans les crus au verre.
Le service est extrêmement aimable et prévenant.


