Hôtel Six Senses Crans-Montana
Ce luxueux hôtel directement relié aux pistes a changé de direction. Aussitôt arrivé, Jean-Yves Blatt, qui avait assuré l’éclat du Chedi à Andermatt et du Villars Palace, a repris en main la restauration. Pour l’hiver 2025-2026, il prévoit d’ouvrir une table japonaise de haut vol. Mais, dans l’immédiat, il a déniché un jeune chef hispano-argentin, Emiliano Vignoni, qui a su redonner au Wild Cabin (un nom qui sied assez mal à ce bel espace chic) un tout nouvel élan. Pourtant, en découvrant une carte d’entrées à partager, on pourrait craindre le pire: simple concept à la mode? Pas du tout! Avec fantaisie et rigueur, délicatesse et harmonie, les plats se succèdent, tout en gourmandise et en couleurs. Ah, ce petit tartare de tomates au «caviar» balsamique! Assaisonné comme le serait un tartare de bœuf, il offre une palette aromatique similaire, la touche de fraîcheur en plus. Mais le tartare de bœuf vaut lui aussi le détour: avec ses exquises perles d’huile d’olive, c’est une bombe aromatique, tout en onctuosité. Puis la fleur de courgette en tempura est un modèle du genre, farcie au fromage de chèvre et tonifiée par un exquis gel citronné. Plus attendues, les bien nommées croquettes de poulet à la mayonnaise coréenne tiennent leurs promesses, tout comme les ravioles au sérac et onctueuse crème au parmesan. S’il y a un plat à ne pas manquer, c’est le filet de bœuf. Astucieusement détaillé en lamelles, il est d’une tendreté rare. Quant à l’inattendu chimichurri au yaourt, c’est une tuerie! Un peu plus confuse, la composition de perches suisses aux épinards, chanterelles, champignons de Paris et beurre blanc n’en demeure pas moins voluptueuse. Quant au dessert, si l’originale association carotte, tonka et caramel manque de profil, le café gourmand et sa ribambelle de bouchées sucrées est irrésistible (ah, ce macaron au yuzu!). On salue la prestation de la brigade de service. Et côté vins, João Ferreira, le jeune sommelier portugais, sait dénicher des merveilles dans une cave riche. Les prix sont ceux d’un palace, mais le plaisir est incontestablement au rendez-vous.


Ce luxueux hôtel directement relié aux pistes a changé de direction. Aussitôt arrivé, Jean-Yves Blatt, qui avait assuré l’éclat du Chedi à Andermatt et du Villars Palace, a repris en main la restauration. Pour l’hiver 2025-2026, il prévoit d’ouvrir une table japonaise de haut vol. Mais, dans l’immédiat, il a déniché un jeune chef hispano-argentin, Emiliano Vignoni, qui a su redonner au Wild Cabin (un nom qui sied assez mal à ce bel espace chic) un tout nouvel élan. Pourtant, en découvrant une carte d’entrées à partager, on pourrait craindre le pire: simple concept à la mode? Pas du tout! Avec fantaisie et rigueur, délicatesse et harmonie, les plats se succèdent, tout en gourmandise et en couleurs. Ah, ce petit tartare de tomates au «caviar» balsamique! Assaisonné comme le serait un tartare de bœuf, il offre une palette aromatique similaire, la touche de fraîcheur en plus. Mais le tartare de bœuf vaut lui aussi le détour: avec ses exquises perles d’huile d’olive, c’est une bombe aromatique, tout en onctuosité. Puis la fleur de courgette en tempura est un modèle du genre, farcie au fromage de chèvre et tonifiée par un exquis gel citronné. Plus attendues, les bien nommées croquettes de poulet à la mayonnaise coréenne tiennent leurs promesses, tout comme les ravioles au sérac et onctueuse crème au parmesan. S’il y a un plat à ne pas manquer, c’est le filet de bœuf. Astucieusement détaillé en lamelles, il est d’une tendreté rare. Quant à l’inattendu chimichurri au yaourt, c’est une tuerie! Un peu plus confuse, la composition de perches suisses aux épinards, chanterelles, champignons de Paris et beurre blanc n’en demeure pas moins voluptueuse. Quant au dessert, si l’originale association carotte, tonka et caramel manque de profil, le café gourmand et sa ribambelle de bouchées sucrées est irrésistible (ah, ce macaron au yuzu!). On salue la prestation de la brigade de service. Et côté vins, João Ferreira, le jeune sommelier portugais, sait dénicher des merveilles dans une cave riche. Les prix sont ceux d’un palace, mais le plaisir est incontestablement au rendez-vous.