Hôtel du Peyrou
Une touche de vinaigre de framboise sur un toast accompagnant un petit tartare de truite en amuse-bouche, du ponzu provocateur sur une mousse au beurre meunière avec un turbot. Les idées savoureuses existent toujours dans cette magnifique maison. Pourtant, l’Hôtel DuPeyrou a vécu des transformations, dans son jardin notamment, pour accroître encore les charmes de sa terrasse. Mais surtout en cuisine: Craig Penlington, aux fourneaux depuis vingt-quatre ans, a passé la main à Edmond Bavois, ancien second de la Maison du Prussien et chef au Beau-Rivage, à Neuchâtel. Quelques semaines à peine après l’arrivée du jeune chef, qui prend le temps d’expliquer sa démarche, les entrées chaudes, originales et aux goûts marqués, séduisent. Comme on caresse un granit veiné, on découvre lentement les strates de l’omelette japonaise. La feuille de nori apporte une touche iodée, la technique de tempura nappe l’asperge et la mousse ail-sésame accompagne chaque bouchée. La quenelle de brochet fait plaisir par son flan et sa bisque goûteuse. Mais les plats principaux, la selle bio neuchâteloise ou le turbot, pèchent par leur identité mal définie. Une côtelette et un filet d’agneau à des cuissons différentes, celle de la côtelette semblant plus juste, alors que le turbot, lui, est victime de surcuisson. Accompagnant la viande, le jus d’eucalyptus et fraise manque de force. Au dessert, on nous annonce un coffre-fort au chocolat avec un caramel au beurre salé et au café; la puissance du chocolat manque. Au service, Alexandre Pierre, un fidèle de la maison, assure un accueil de grande qualité. La nouvelle équipe de l’Hôtel DuPeyrou peut s’appuyer sur ce pilier de la maison pour oser affirmer davantage sa cuisine. Certains éclats donnent bon espoir.


Une touche de vinaigre de framboise sur un toast accompagnant un petit tartare de truite en amuse-bouche, du ponzu provocateur sur une mousse au beurre meunière avec un turbot. Les idées savoureuses existent toujours dans cette magnifique maison. Pourtant, l’Hôtel DuPeyrou a vécu des transformations, dans son jardin notamment, pour accroître encore les charmes de sa terrasse. Mais surtout en cuisine: Craig Penlington, aux fourneaux depuis vingt-quatre ans, a passé la main à Edmond Bavois, ancien second de la Maison du Prussien et chef au Beau-Rivage, à Neuchâtel. Quelques semaines à peine après l’arrivée du jeune chef, qui prend le temps d’expliquer sa démarche, les entrées chaudes, originales et aux goûts marqués, séduisent. Comme on caresse un granit veiné, on découvre lentement les strates de l’omelette japonaise. La feuille de nori apporte une touche iodée, la technique de tempura nappe l’asperge et la mousse ail-sésame accompagne chaque bouchée. La quenelle de brochet fait plaisir par son flan et sa bisque goûteuse. Mais les plats principaux, la selle bio neuchâteloise ou le turbot, pèchent par leur identité mal définie. Une côtelette et un filet d’agneau à des cuissons différentes, celle de la côtelette semblant plus juste, alors que le turbot, lui, est victime de surcuisson. Accompagnant la viande, le jus d’eucalyptus et fraise manque de force. Au dessert, on nous annonce un coffre-fort au chocolat avec un caramel au beurre salé et au café; la puissance du chocolat manque. Au service, Alexandre Pierre, un fidèle de la maison, assure un accueil de grande qualité. La nouvelle équipe de l’Hôtel DuPeyrou peut s’appuyer sur ce pilier de la maison pour oser affirmer davantage sa cuisine. Certains éclats donnent bon espoir.