Hôtel de Ville Rue
On se sent bien dans cette belle maison accrochée à l’éperon du château médiéval. Eclairée par de blondes boiseries et de grandes fenêtres sur la campagne et les Préalpes, la salle aux espaces généreux est accueillante. Comme l’est le personnel de service, gentil, chaleureux, sans affectation.
Côté cuisine, le chef suit une ligne rigoureuse et dépouillée, axée sur des produits remarquables, dans un concept limité à deux menus, sans carte. C’est bon, très bon même, joliment présenté mais, du début à la fin, la quantité n’y est pas et l’on peine à sentir la générosité qui fait d’un repas une fête.
De la mise en bouche, retenons le coquin petit sablé au fromage et sa goutte de gelée de raisin dans un contraste séduisant. Original dans son intitulé, le maquereau à la torche (en fait, un chalumeau) l’est aussi dans sa cuisson, qui fait ressortir le croustillant de la peau grillée et le moelleux parfumé de la chair du poisson au naturel. Quelques gouttes d’un discret gel citronné et du céleri-branche traité en pickles soutiennent l’harmonie des goûts et des textures de ce joli plat, à la présentation sobre, que l’on aurait aimé apprécier plus longuement. Printanier, le bonbon de cuisses de grenouilles dans son enveloppe de brick, sur ses émulsions au chasselas et à l’ail des ours plaît par ses contrastes de croustillant et de tendreté et par la délicatesse de ses goûts. Jolie idée aussi, dans le plat de résistance, que de mêler un dé de poitrine, une rondelle de filet mignon et un morceau de joue de cochon nourri aux herbes, cuits à basse température, montrant la diversité des goûts que peut offrir ce vieil ami de l’homme, mais, de nouveau, la quantité nous laisse sur notre faim. On peut se rattraper sur les fromages: le plateau en offre de très jolis, issus de la riche culture fribourgeoise.
Pâtissier de formation, le chef offre, en prédessert, une émulsion de vanille et d’anis bardée d’une fine tranche d’asperge crue. Original, amusant et diablement séduisant. Puis le dessert, gentiment exotique, allie un sorbet au litchi turbiné minute sur un entremets à la mangue et au curry et une tuile amandine croustillante. Un régal tout en sobriété.
La carte des vins, essentiellement suisses, est riche, de jolie facture, et promeut notamment les meilleurs crus du canton.
On se sent bien dans cette belle maison accrochée à l’éperon du château médiéval. Eclairée par de blondes boiseries et de grandes fenêtres sur la campagne et les Préalpes, la salle aux espaces généreux est accueillante. Comme l’est le personnel de service, gentil, chaleureux, sans affectation.
Côté cuisine, le chef suit une ligne rigoureuse et dépouillée, axée sur des produits remarquables, dans un concept limité à deux menus, sans carte. C’est bon, très bon même, joliment présenté mais, du début à la fin, la quantité n’y est pas et l’on peine à sentir la générosité qui fait d’un repas une fête.
De la mise en bouche, retenons le coquin petit sablé au fromage et sa goutte de gelée de raisin dans un contraste séduisant. Original dans son intitulé, le maquereau à la torche (en fait, un chalumeau) l’est aussi dans sa cuisson, qui fait ressortir le croustillant de la peau grillée et le moelleux parfumé de la chair du poisson au naturel. Quelques gouttes d’un discret gel citronné et du céleri-branche traité en pickles soutiennent l’harmonie des goûts et des textures de ce joli plat, à la présentation sobre, que l’on aurait aimé apprécier plus longuement. Printanier, le bonbon de cuisses de grenouilles dans son enveloppe de brick, sur ses émulsions au chasselas et à l’ail des ours plaît par ses contrastes de croustillant et de tendreté et par la délicatesse de ses goûts. Jolie idée aussi, dans le plat de résistance, que de mêler un dé de poitrine, une rondelle de filet mignon et un morceau de joue de cochon nourri aux herbes, cuits à basse température, montrant la diversité des goûts que peut offrir ce vieil ami de l’homme, mais, de nouveau, la quantité nous laisse sur notre faim. On peut se rattraper sur les fromages: le plateau en offre de très jolis, issus de la riche culture fribourgeoise.
Pâtissier de formation, le chef offre, en prédessert, une émulsion de vanille et d’anis bardée d’une fine tranche d’asperge crue. Original, amusant et diablement séduisant. Puis le dessert, gentiment exotique, allie un sorbet au litchi turbiné minute sur un entremets à la mangue et au curry et une tuile amandine croustillante. Un régal tout en sobriété.
La carte des vins, essentiellement suisses, est riche, de jolie facture, et promeut notamment les meilleurs crus du canton.