Hôtel de Commune

Au cœur du Val-de-Ruz, la charmante salle boisée de l’Hôtel de Commune est aussi chaleureuse que l’accueil du patron, Michel Stangl. Il passe du four au service, s’enquérant au passage de la satisfaction de ses convives, avec son incomparable accent neuchâtelois. Mais personne ne s’y trompe, cet air désinvolte cache un incroyable souci du détail lorsqu’il travaille les produits «de région, de saison et de raison», comme indiqué sur la carte.
Et même si le patron a annoncé qu’il devrait s’absenter quelque semaines ou quelques mois, et donc réduire la voilure pour permettre à sa brigade de s’en sortir en effectif réduit, le festin débute par une délicate fleur de courgette en tempura, escortée de noisettes de guacamole, de cresson et de coulis de poivron en guise de mise en bouche. Puis, piochée dans le menu du jour, la moelleuse noix de ris de veau à la crème de poivre vert légère est une exquise entrée, exécutée de main de maître. Le tartare de palée du lac au citron, huile de rucola et tapenade est lui aussi exécuté à la perfection. L’une et l’autre sont généreux, goûteux, équilibrés et soigneusement dressés.
Difficile ensuite de résister à l’appel du classique rognon de veau à l’échalote. Et lorsqu’il est accommodé par Michel Stangl, il devient un mets extraordinaire, à l’instar d’une banale côte de porc à la crème de – nombreuses – fines herbes. Purée de carottes onctueuse, macédoine de légumes primeurs et pommes de terre nouvelles sautées viennent agréablement compléter les assiettes. Pour terminer en douceur, il est bien difficile de choisir parmi les desserts gourmands qui rivalisent de charme prometteur. Nous optons pour le dessert du jour pour sa fraîcheur: une corbeille craquante garnie de sorbet, de fraises parfumées et de rhubarbe du Vully. Un point final idéal. Grand choix de vins, neuchâtelois, suisses et européens.