Café du Levant

C’est une auberge de campagne accueillante fréquentée par un public de tous âges et de tous horizons, heureux de partager une cuisine respectueuse des saisons, faite de beaux produits, de moult légumes, gourmande et légère à la fois. Alors, même si le service est, ce samedi soir d’affluence, un rien débordé, le plaisir nous attend.
A l’ode à la truffe imaginée par le chef, nous préférons l’offre d’une courte carte bien construite.
Après quelques mises en bouche, dont un velouté de courge à l’assaisonnement ciselé, voilà que l’on glisse sur la nappe un tartare de Saint-Jacques d’une fraîcheur impeccable. La découpe du coquillage: jolie mâche, bel assaisonnement (merci au fruit de la passion) et présentation épurée, faite de pousses et de fleurs. Autre régal? Une belle tranche de paleron de bœuf black angus (une pièce à mijoter connue pour son fondant) du pays. Elle s’abandonne littéralement en bouche et la sauce qui l’accompagne est un velours intense. Mais où est donc passé le piment doux promis? Un paillasson de pommes de terre tout doré et ultra-croustillant est, lui, de la fête, tout comme des côtes de bette dont la cuisson n’a eu raison ni de la texture, ni de la saveur. Le terroir dans sa meilleure forme!
Le bar sauvage est également de grande qualité. Mais trop brièvement snacké à la plancha, il garde un cœur cru impossible à découper. On se rabat sur le crémeux de betterave, une pommade onctueuse. Notre seul regret va aux desserts, qui manquent à la fois de couleurs, de textures et de saveurs. Peut-être eût-il fallu faire plus simple. A côté d’un excellent sorbet noix de coco, l’entremets ananas-coco fait pâle figure. La crème a grainé et les segments d’ananas frais n’ont aucun goût. Notons encore, en vrac, la belle sélection de vins bios ainsi que le choix de demi-bouteilles. Dernier détail: ici, le chef sort de sa cuisine malgré l’affluence pour vous remercier de votre visite en vous accompagnant à la porte. Une attention rare.