Serti dans la verdure. Depuis 2022, ce vieux chalet d’alpage qui domine la campagne verdoyante et le lac de Monsalvens, au-dessus de Broc (FR), vit une nouvelle jeunesse: tavillons impeccables, terrasses panoramiques abritées de grands parasols très classe, intérieur entièrement refait sans trahir l’authenticité des lieux… C’est un bijou. À l’origine de cette renaissance, William Wyssmüller, le patron des Fondues Wyssmüller, est ravi du résultat: «Mon idée était de parfaire l’univers de notre marque qui allie gastronomie, plaisir, sens de l’accueil et émotions» explique-t-il. Après avoir intégralement rénové la maison, il a donc mis en place, un concept, une équipe et une carte qui font plaisir. Résultat, c’est tout le temps plein!
Le vénérable chalet a été impeccablement rénové.
C’est qui Boudji? Boudji, c’est le nom de l’ancien propriétaire de ce chalet. Un personnage un peu crédule, dit-on, mais surtout très généreux. D’ailleurs aujourd’hui encore, les portions servies ici sont opulentes. Parmi un choix de variantes, la fondue au poivre affiné de la Valle Maggia, au Tessin, est un must. Les planchettes de viande froide sont excellentes et proposées à des tarifs très raisonnables (ah, ce lard!). Puis, il y a les röstis, magnifiques, le jambon à l’os et les macaronis du chalet à la crème double. Et tout ça porte le label fait maison et est servi avec le sourire.
Les humbles croûtes au vacherin fribourgeois ont droit à de beaux plats en fonte Staub.
Sans vouloir insister, le lard est excellent.
Lutte à la culotte. On note au passage les prix très doux des vins, tous suisses. Et on se réjouit des desserts: belles tartes aux fruits, crème brûlée à l’aspérule odorante et compote de pommes aux miel et yaourt… et bien entendu l’incontournable crème double de la Gruyère. Le tout se déguste entouré de grandes cloches de vaches que Wylliam Wyssmüller a remporté lors de compétitions de lutte à la culotte, notamment, et qui portent ses initiales. D’ailleurs, ce chalet a, lui aussi, remporté un prix décerné par le média fribourgeois Frapp: celui de la deuxième meilleure buvette d’alpage. Une récompense bien méritée par le chef, Christophe Bouron, la gérante, Sophie Chesnel, et par leurs brigades peine d’enthousiasme.