Enthousiasme. «S’il y a un endroit où il fallait venir fêter la réouverture des restaurants, c’est bien ici», lance un client, à l’évidence ravi d’être là, dans la brasserie de Didier de Courten. C’était ce midi, à Sierre, à l’occasion du premier service post-confinement. Oui, car si le restaurant gastronomique (19/20) est encore fermé pour quelques semaines, la brasserie, L’Atelier Gourmand (15/20), est désormais ouverte même le lundi. Alors les gourmets, les habitués et les amis sont venus, joyeux et enthousiastes, voir ce que ça donnait. Après s’être désinfecté les mains à l’entrée, ils n’ont pas été déçus!

 

Dispositif au top. La salle reste toujours aussi belle, avec ses lambris et ses poutres métalliques. Mais c’est vrai que la moitié des tables en moins indique que tout n’est pas vraiment comme avant le Covid-19. «Au lieu de 60 à 70 couverts, on en a fait 23», lance Carmelina de Courten, ravie d’accueillir de nouveau des clients. Perfectionnistes en cuisine comme en salle, les de Courten ont bien fait les choses: l’aménagement respecte scrupuleusement les règles du moment. Le personnel dispose de désinfectant en suffisance, les cartes sont plastifiées pour pouvoir être nettoyées entre chaque client et même les machines de paiement par carte sont recouvertes de plastique.

De Courten

Des plats haut en couleur pour cette réouverture tant attendue.

Robocop. Le «clou du spectable», si l’on ose dire, ce sont les serveurs masqués, ou, mieux, équipés de visières qui donnent au restaurant un petit air de vaisseau spatial: «Ils ont le choix, mais la visière permet de voir leur visage» explique Carmelina de Courten. La brigade, elle, préfère apparemment les masques… Dommage, le côté Robocop et la voix qui résonne derrière ce pare-brise sans doute très efficace accentuent le côté insolite de l’affaire. Oui, l’année 2020 nous aura réservé son lot de surprises!

 

Affluence. En salle, ils sont seulement cinq – distance réglementaire oblige – et, en cuisine, 12 au lieu de 19. Mais le rythme, lui, n’est pas réduit. Pour la Fête des mères, hier, Didier de Courten avait proposé des menus à l’emporter. Il voulait en préparer 120… et il a fini par en apprêter 310, dressés comme au restaurant gastronomique: magique. Et quand on voit le menu à 64 francs, avec un fondant de tomates et aubergines aux asperges, beau comme un tableau, un tendrissime suprême de poularde de la Gruyère aux morilles et brunoise de petits légumes, puis un dessert graphique et gourmand aux fraises, à la rhubarbe et au mélilot, on se dit que, oui, la réouverture des restaurants est une excellente nouvelle!