Chef à skis. «C’est une chance d’avoir eu un père comme lui», affirment en chœur Laure et Cyril, les enfants de Jacques Zurbuchen, décédé à 70 ans d’un arrêt cardiaque sur une piste de ski le 5 janvier. «Nos parents ne nous ont jamais mis de côté», reprennent-ils. A l’évidence, dans la famille Zurbuchen, la restauration est une passion qui se transmet d’une génération à l’autre. La preuve, Laure a fait l’Ecole hôtelière de Lausanne et Cyril, formé chez Roland Pierroz, est chef à Saillon.

 

Incontestable talent. Lui-même fils de restaurateurs, Jacques s’était formé au Montreux Palace, puis au Chalet Suisse, à Lausanne. Après l’incendie de ce dernier, il était parti à la découverte de la Suisse alémanique, à Aarau, où il a aussitôt rencontré Erika, devenue son épouse. Ensemble, ils ont tenu l’Hostellerie du Vignier, à Avry-devant-Pont (FR), pendant dix-huit ans, puis l’Hostellerie de l’Ardève, aux Mayens-de-Chamoson (VS). En plus des 14 points qu’il leur confère, le guide GaultMillau 2009 précise que «l’inconditionnel talent de Jacques Zurbuchen fait la différence».

 

Passion et transmission. Passionné, Jacques Zurbuchen s’est illustré grâce à ses apprêts de poisson, à sa chasse, à ses foies gras, mais aussi à ses spécialités gruériennes: «Il était Gruérien de cœur», affirme Erika. II a aussi collectionné les honneurs (membre d’honneur d’Hôtellerie suisse) et s’est engagé pour la formation des jeunes. D’ailleurs, parmi ceux-ci figure un certain Kilian Fioretto, qui vient de faire son entrée dans le guide 2021 comme chef du restaurant Les Montagnards, à Broc (15/20). Mission accomplie, chef, en famille comme en cuisine!